lundi 12 décembre 2011

Uso-Casa, une réconciliation consommée

USO
Casa


L’union sportive de Ouakam s’incline (4-5) en match de gala devant le Casa sports de Ziguinchor après la séance fatidique des tirs aux buts, au stade Demba Diop, (samedi 11 décembre 2011). A la fin du temps réglementaire, le score était vierge. Les ouakamois ont profité de la célébration des 60 ans du club pour se réconcilier avec leurs « frères casaçais ». Ces deux équipes se sont bagarrées la saison passée lors d’un match de la coupe du Sénégal, suite à un penalty sifflé au profit des poulains de Ramos (Demba Ramata Ndiaye : coach Casa). Et, c’est sur ce qu’a été interrompue la partie. USO a été sanctionnée.
Aujourd’hui, on oublie tout. Les deux formations ne souhaitent plus qu’un tel cas se reproduise. Alors, la réconciliation entre monsieur Casa et madame Uso est sûrement consommée.

Thiampou

vendredi 9 décembre 2011

Une Eglise dans un pays islamique

Cathédrale de Nouakchot

La salle Lebret de la paroisse Saint Dominique a abrité ce dimanche 27 novembre 2011 une conférence sur le thème, « L’Eglise en république islamique de Mauritanie, quels défis? Sœur Mia Dombrecht de la congrégation des sœurs missionnaires Notre Dame d’Afrique, conférencière du jour, raconte le quotidien de la communauté catholique dans ce pays entièrement musulman.
« La république de la Mauritanie est composée de trois ethnies différentes unies par l’islam. Elle a connu dans le passé trois putschs sanglants. De nos jours, elle s’améliore petit à petit dans plusieurs domaines tels l’économie, le tourisme… L’Eglise est présente en Mauritanie depuis 45 ans. Tous les chrétiens sont migrants. Nous notons des béninois, des bissau-guinéens, entre autres qui viennent chercher du boulot. La plupart du personnel des ambassades et des ONG sont aussi catholiques. Excepté ces catholiques, des protestants vivent aussi dans ce pays islamique. Nous vivons tranquillement notre foi dans nos résidences. On nous interdit de baptiser. C'est-à-dire que nous ne devons point tenter de convertir un mauritanien. Sont les textes de ce pays qui nous l’imposent. Vous voyez comment cela est difficile de vivre dans un tel milieu pour un missionnaire. Il y a souvent des jeunes mauritaniens qui nous fréquentent et il arrive même qu’ils nous demandent de les baptiser. Là, nous refusons catégoriquement comme le souhaite notre évêque. Si nous  le faisons, nous risquons l’exclusion. Alors il faut respecter le droit d’autrui. En tout cas, nous vivons parfaite harmonie avec ces musulmans. Chaque année nous organisons une kermesse dans la cour de l’Eglise. Parents et enfants mauritaniens viennent se récréer. Hormis cela, des femmes mauritaniennes travaillent avec nous dans nos centres de couture ou de teinture. », témoigne t-elle.  
Thérèse, une congolaise qui a passé toute son enfance et sa jeunesse en Mauritanie témoigne.
« Je suis née et grandie en Mauritanie. C’est là où j’ai obtenu mon bac. A l’école, pas mal de professeurs se sont étonnés de mon statut de chrétienne au milieu d’un peuple musulman avec une croix au coucou. Certains ont même tenté de me convertir, mais en vain. Mon ancien professeur de Coran (cours obligatoire) m’avait expulsé de son cours car je n’ai pas voulu qu’il me convertisse. Hormis tout ça, j’ai passé d’agréables moments dans ce pays ».

Jean Pierre Sambou

Le Sénégal, hôte du stage international de karaté

La fédération sénégalaise de karaté et disciplines associées s’est réunie, hier, jeudi 08 décembre, dans ses locaux (stade Demba Diop) devant les journalistes. Elle a saisi cette occasion pour parler du prochain stage international d’arbitrage qui se tiendra ici au Sénégal du 16 au 18 décembre prochain.
Le règlement mondial d’arbitrage de karaté va changer. Le nombre d’arbitres va passer de trois à quatre. Il entre en vigueur à partir du 1er janvier 2012. Et, le Sénégal va arbitrer un stage international d’arbitrage regroupant quelques pays d’Afrique. Selon, M. Souleymane Gaye, président de la fédération sénégalaise de karaté (FSK), « Mali, Mauritanie, Cap-Vert, Gambie et Sierra-Leone, tous de la zone II, ont déjà confirmé leur participation contrairement à la Guinée-Bissau et Guinée Conakry. Il faut aussi noter que le Cameroun, le Congo Brazza et la Côte d’Ivoire seront de la partie », a-t-il annoncé. Le centre aérien de la BCEAO abrite les deux premières séances, c'est-à-dire celles du 16 et 17 décembre. Le 18, le stadium Marius Ndiaye sera à l’honneur avec l’organisation d’une compétition d’application avec la petite catégorie pour clôturer cette séance internationale. Ce stage sera présidé par Raphaël Ortega, 8è Dan et membre de la commission mondiale d’arbitrage. « Rendre le karaté beaucoup plus compréhensible afin de supprimer toutes les tricheries de certains athlètes», est l’un des objectifs que se fixe la FSK pour cette saison 2011-2012. M. Mamadou Diop, directeur technique national (DTN), d’ajouter : « nous voulons avoir une fédération performante, c’est pourquoi on a fait appel à un expert (Raphaël Ortega) », dit-il. A partir de ce nouveau règlement, la fédé sénégalaise de karaté veut que les coaches ne passent plus leur temps à contester les décisions arbitrales. Ce stage les permettra de mieux comprendre les règles de jeu. « Le Sénégal est le pays siège de la zone II et hormis quelques pays du Maghreb, nous sommes en tête au niveau africain. C’est ainsi que nous avons jugé utile de faire la demande pour abriter ce stage », a précisé M. Gaye. Il n’a pas aussi manqué de dénoncer les dures conditions que la fédé traverse pour subvenir aux besoins des athlètes sénégalais, surtout lors des compétitions africaines comme mondiales.
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lundi 22 août 2011

LIGUE 1– 27E J : JARAAF-USO (0-2)


Le champion, c'est Ouakam ?

Ce 21 août au stade Demba Diop, le leader USO a dominé le champion en titre, Jaraaf, deux buts à zéro. Un succès qui le mène tout droit vers son premier sacre.

Ce choc de la 27e journée a tenu toutes ses promesses. Les deux équipes se sont âprement battues. Le Jaraaf a commencé les hostilités en obtenant dès la première minute un coup franc non loin des 18 mètres. Mais le capitaine qui s'est chargé de l'exécuter négocie mal le ballon. Les Jaraaf-men vont pousser jusqu'à obtenir le premier corner du match (14e). L'USO, bien défensivement devant une attaque des Vert-blanc, parvient chaque fois à se dégager. Le Jaraaf entre dans le match. Suite à une perte de balle, Ciré Dia qui récupère le ballon, envoie une missile (26e) que va claquer le gardien Pape Latyr en corner. Les Ouakamois perdus dans le jeu, commettent des fautes pour récupérer le ballon. Brusquement comme un lion affamé, les poulains de Alphousseynou Badji se réveillent et posent leur jeu. Bien en place sur toutes les actions du milieu de terrain, USO déroule. Pape Seyni Touré bien servi par Ngalla Sylla, ajuste difficilement mais sûrement le ballon au fond des filets (36e). USO mène 1-0 et gère ainsi le match jusqu'à la mi-temps. Au retour des vestiaires, ce sont encore les Médinois qui vont à l'attaque. Voulant rapidement revenir au score, Jaraaf rate de justesse l'égalisation par l'intermédiaire de Pape Mabousso Mbaye (54e). Sa frappe est contrée au dernier moment en corner. Amadou Diop, coach des Médinois, effectue des changements en renforçant son secteur offensif. Abdoulaye Ndiaye prend la place de Mabousso Ndiaye qui sort sur blessure (66e). Deux minutes plus tard, Oumar Touré Lô remplace Ibrahima Sidibé. Les adversaires répliquent. Sadio Diao entre en jeu (73e), pour apporter plus de fraîcheur au milieu afin de servir de bonnes balles à l'attaque. Coaching gagnant, le nouveau entrant double la mise (88e). Ciré Dia et compagnie, malgré les 3 minutes de temps additionnel, ne vont jamais réduire le score. Une victoire que salue toute l'équipe de Ouakam. «Je remercie Dieu, je remercie Ouakam. Mes hommes étaient les meilleurs sur le plan footballistique», se glorifie le coach de USO. Avec neuf points d'avance en effet sur le Casa Sports battu (0-2) par Touré Kunda, l'équipe de Ouakam est quasiment championne avec 51 points.

vendredi 19 août 2011

FOOT- L1 : USO-JARAAF (27E JOURNÉE


USO


Jaraaf
 Passation de pouvoir ?

Le leader USO, reçoit le champion en titre, Jaraaf, dimanche 21 août à Demba Diop. A quatre journées de la fin du championnat, cette rencontre apparaît déjà comme la finale de la saison.



Le championnat de L1 va connaître un gros tournant demain avec le choc décisif entre le leader USO et le champion en titre, Jaraaf. Au match aller, les poulains de Amadou Diop ''Boy Bandit'' s'étaient imposés 2-0, mais sous l'égide de Lamine Dieng. Cette fois, les choses ont changé. A quatre journées de la fin du championnat, Jaraaf, 3e au classement avec 40 points+7, a la lourde tâche de battre USO, le leader qui totalise 48 points+11, pour espérer se relancer dans la bataille au titre. Chez les Ouakamois, l'heure n'est pas au lâchage du gros morceau. «Nous sommes tous prêts depuis le début du championnat et nous préparons ce match comme tous les autres. Une chose est que le niveau de concentration a augmenté. L'équipe est bien, défensivement, et c'est cela notre fort depuis 5 ans», confirme Pape Latyr Ndiaye, capitaine et gardien de l’USO. Ce match crucial pour tous ces deux clubs peut être perçu comme la ''finale du championnat''. Et les Vert-Blanc en sont conscients. «Sérieusement, c'est un grand match plein d'enjeux et le Jaraaf doit le remporter pour atteindre ses objectifs. Nous avons gagné le match aller ; alors pourquoi pas celui-ci ? En tout cas, en ce qui nous concerne, nous sommes fin prêts», réplique le capitaine médinois, Pape Ciré Dia. Le vainqueur de cette rencontre peut se permettre de rêver. Les Médinois défendent leur titre alors que les Ouakamois comptent à tout prix remporter leur premier sacre. Le capitaine de l'USO soutient : «gagner ce match ne signifie pas que nous sommes déjà champions mais c'est juste un grand pas vers le sacre».
Pour rappel, les hommes de Alphousseynou Badji (coach Ouakam) qui ont battu le week-end-end dernier la Ja (1-0) ont la meilleure défense du championnat avec 12 buts encaissés. Ciré Dia et compagnie, qui avaient concédé le nul vierge devant Niary Tally, ont subitement perdu la meilleure attaque et la seconde place du championnat au profit du Casa Sports. Néanmoins, Jaraaf peut se vanter de compter dans ses rangs Pape Ciré Dia, l'actuel meilleur buteur du championnat (09 buts). 


Thiampou 


mercredi 17 août 2011

VACANCES AU CAMPUS SOCIAL DE L'UCAD


C'est ouvert jusqu'à fin août, mais sans les restaurants

Exit le 15 août date usuelle de fermeture du campus social de l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD). Du moins depuis quelques années. Cette année, les autorités du Centre des œuvres universitaire (Coud) l'ont fixée au 31 août. Reste d'examens à passer et bourses à récupérer obliges.

Cas de force majeure ? Habituellement fermé le 15 août, du moins depuis quelques années, le campus social de l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) ferme ses portes le 31 août. Même se disant non informés de la mesure, les occupants ne sont pas prêts à vider les lieux.
«Nous ne sommes pas prêts à quitter le campus», a été le maître-mot de plusieurs étudiants trouvés, hier en fin de matinée, aux guichets du pavillon I ; ils attendaient de percevoir leur bourse de fin d'année. «Je n'ai pas encore vu d'affiche informant de la clôture du campus. Moi, je ne suis pas contre cette décision, mais je crois que ceux qui gèrent l'hébergement doivent nous mettre, à temps, au courant de tout ce qui se passe. Ils ont cette habitude de nous informer au dernier moment», lâche Mouhamadou Sow, étudiant en 1ère année au département d'Anglais en attente de sa cagnotte.
En fait, c'est le paiement des allocations scolaires qui retiennent la plupart des étudiants. Et les opérations ne se déroule pas sans dysfonctionnement. «Je reviens de la direction générale de Ecobank Sénégal (NLDR : gestionnaire des comptes des étudiants), mais je n'ai pas pu entrer dans mes fonds. Il y avait un monde fou. Demain, je repartirais très tôt là-bas, peut être que je percevrais. Ma carte n'est pas encore active», se désole Marième Bâ, étudiante en 1ère année au Centre d'études des sciences et techniques de l'information (CESTI).
Cependant, d'autres n'en ont pas fini avec les examens. C'est le cas des pensionnaires de la Faculté des sciences et techniques (FST). «Peut-être que c'est à cause des étudiants de la FST que la date de fermeture habituelle est repoussée», se hasarde Mouhamadou Sow, grand boubou de mise et cure-dents à la bouche.

Restos fermés...

Paradoxe, les restaurants sont fermés. En effet, excepté le restaurant de la cité Aline Sitoé Diatta (ex-Claudel), tous les autres ne servent plus de repas. De quoi mécontenter les étudiants encore au campus. «Je n'arrive pas à comprendre pourquoi les restaurants du campus sont clos alors que les étudiants n'ont pas encore délogé», peste Aboubacar Mangane, étudiant en licence 2 à la faculté de droit. qui relève aussi que «le resto de la cité Claudel est un peu éloigné». Les jeûneurs sont du reste obligés de faire quatre cent pas pour prendre leur «ndogu» (coupure). Un petit parcours du combattant pour ventre creux. Les plus nantis, eux, se servent dans les restaurants privés ouverts dans le campus.

Le responsable et son feu vert

Cela dit, une bonne partie des locataires du campus ont déjà plié bagages. Rencontrée à la devanture de la petite porte en train d'attendre un taxi, Catherine Diop, étudiante en première année de Mathématiques, casquette rose posée sur la tête, sous ses pieds une valise et un grand sac de voyage, est sur le point de tourner le dos à cette «galère». «Je rentre chez moi, j'ai terminé mes examens et j'ai déjà reçu mon fric depuis mardi. Je n'ai plus rien à faire ici (campus). Alors, vive les vacances ! », s’enthousiasme-t-elle.
EnQuête qui est allé à la rencontre de Momar Diop, le chef de service des cités du campus de l'UCAD, s'est vu refusé l'accès à l'information. M. Diop n'a pas voulu se prononcer sans feu vert de son supérieur. «Nous ne pouvons nous prononcer sans aucune autorisation émanant de la direction du COUD. Vous deviez auparavant déposer une demande auprès du COUD afin que nous puissions entrer en contact avec vous», se débine-t-il. 


JPLTS 

PORTRAIT DE PAPE CIRE DIA, ATTAQUANT ET CAPITAINE DU JARAAF (2010-2011)

Pape Ciré Dia
 Après une formation au Jaraaf de Dakar, club de Ligue 1 sénégalaise, Ciré Dia est de ces internationaux sénégalais qui ont monnayé leur talent dans les pays arabes. Aujourd’hui retour dans son club formateur, il en est l’arme fatale.
Actuel meilleur buteur du championnat professionnel sénégalais de L1, Pape Ciré Dia ne fait que confirmer son talent. Agé de 31 ans, il est marié et père de trois gosses. Comme tout gamin médinois qui rêve d’évoluer dans le champ footballistique, il entra tout petit à l’école de football. «J’ai commencé ma formation sous les ordres de Dame et de Alioune Diop, puis avec Aliou Bargass et Diecko à l’école de football Ousseynou Diop de la Médina», lâche t-il. Après ce cycle primaire, cap est mis sur le Jaraaf de Dakar. Dans ce club, la semi-professionnalisation semble être de mise avec le respect de la catégorisation des joueurs. «C’est au Jaraaf que j’ai suivi tout le processus de ma formation. D’abord chez les minimes avec Pa Ass, puis les juniors en passant par les cadets jusqu’aux séniors», précise Dia. Cette conception donnera des fruits. La saison 98-99, ce fut le moment tant attendu, l’année de la découverte. L’attaquant des Vert et blanc est intégré dans l’équipe A. «J’ai joué mon premier match avec les seniors alors que j’étais dans la catégorie junior. Nous avions gagné 2-0 contre la Sonacos à Diourbel. J’avais marqué l’un des deux buts», dit-il. La réussite lui ouvre ses portes, le Golfe fut sa destination. Il signe un contrat de deux ans à Al-Salmiya, club de première division au Koweït. Deux ans plus tard, il s’engage avec une équipe de la même division, Sportive de Koweït.

«Si tu ne sais pas où tu vas, reviens sur tes pas», dit l’adage. Le Climat devenu dangereux dans cette zone, l’homme à la taille moyenne (1m81) décide de rentrer au bercail, dans son club formateur alors que la phase aller du championnat venait de se boucler. Il prit le train en marche en ne jouant que 12 matchs. Plus conquérant, il devient le meilleur buteur du championnat avec 18 réalisations. Sans surprise, il est élu meilleur joueur local et fait partie des lauréats pour le Lion d’or. Son instinct de buteur et sa façon d’éliminer l’adversaire font de lui un bon buteur d’autant plus qu’avant il jouait comme numéro 10. Ayant personnellement tout gagné au pays, le condisciple d’Henri Camara au Jaraaf retourne dans les pays arabes. Cette fois, en Turquie avec le Rizespor en première division. Son contrat arrivé à terme, il dépose ses baluchons au Maroc, au Raja de Casablanca. Pour sa première année, il est champion du Maroc avec son club. Il est éliminé en ¼ de finale de la ligue des champions par le Sétif d’Algérie. Sa deuxième année, il regagne le championnat. Mais à 6 mois de la fin de sa clause, il est retenté par le Golfe où il obtient un contrat d’un an avec Al Wussel en Dubaï. C’est là où commencent les problèmes. «Henri Michel, le coach, qui avait tant besoin de moi refuse mon départ. Et comme je tenais à partir personne n’y pouvait rien. Je ne respectais plus les entrainements. Il faut savoir que j’avais auparavant trouvé un accord avec le président du club», confie t-il. C’est ainsi que notre robuste attaquant avec ses 83kg rentre chez lui. «J’arrive au pays avec le début du championnat. Grâce à Youssou Dial (actuel président de la section de football du Jaraaf), je pus débuter dès la 8ème journée avec le retour de Lamine Dieng sur le banc. Ce ne sont pas les contacts qui manquent mais je laisse la tâche à mon agent qui me demande d’être performant avec mon club», s’explique Pape Ciré. Même si son équipe est à 7 longueurs du leader USO et à six journées de la fin, la star du club de la Médina souhaite remporter le championnat en plus du titre de meilleur buteur. Lui, qui a déjà goûté aux saveurs de la sélection nationale «croit en ses qualités» et ne compte point réfuter une convocation en équipe nationale.
JEAN PIERRE L. T. SAMBOU

mercredi 10 août 2011

L1 sénégalaise – 25E JOURNÉE/ JA-NGB : 2-0


L'effet Roger Mendy ?

L’ancien international sénégalais signe sa première victoire sur le banc de la vieille dame. Son équipe a dominé Niary Tally 2-0 lors de la 25ème journée de ligue 1.


«Je suis un tout petit peu satisfait sur le plan du jeu. Nous avons joué un peu avec la peur, et c’est tout à fait normal vu ce qui vient de se passer tout récemment au sein du club. Ce n’était pas évident pour les joueurs d’aborder facilement ce match. Nous avons dû réagir tout le temps. Heureusement, ils ont tenu bon et chapeau», se félicite le tout nouveau coach de la Jeanne d’Arc après la victoire (2-0) de ses poulains face à Niary Tally.
Pour une première, ce n’est pas mal. A peine porté à la tête de la JA, Roger Mendy apporte déjà du bonheur au club. «Je suis ravi de la prestation de mon équipe. Les joueurs ont livré un bon match et ont été réalistes devant les buts», se glorifie Aliou Thiam, un fervent supporter du club rencontré au stade. Le club dakarois que dirige désormais son ancien libero s’est montré présent sur toutes les balles, bien que regroupé en défense surtout lors de la seconde partie. Pour sa première en tant que coach principal, Roger Mendy était très verve, n'hésitant jamais à communiquer avec ses joueurs tout au long de la partie. La JA a joué un match assez correct et réaliste surtout en première mi-temps. C’est ce qui lui a sans doute permis de scorer à deux reprises grâce à son attaquant Abdoulaye Badiane (30 et 36e). Avec une équipe toujours relégable, à un point de Dahra, et à cinq journées de la fin du championnat, Roger Mendy sait qu'il doit remobiliser sa troupe pour espérer un éventuel maintien. «Nous allons continuer à travailler. Actuellement le mot d’ordre, c’est : travailler, continuer à travailler et y croire, c’est tout», lâche-t-il. Avec cette victoire, la vieille dame peut désormais espérer être sur la bonne voie avec Roger Mendy. Conscient que la tâche ne sera pas facile, il pense déjà à aller chercher d’autres points lors des prochaines journées restantes. «Ce qui est important pour nous ce soir sont les trois points. Nous les avons pris et il faudra en chercher d’autres pour sauver la vieille dame de la relégation. C’est ce qui m’intéresse. Lorsqu’on est un produit du club, on s’intéresse à sa maman. Alors, il faut sauver la maman Jeanne d’Arc», soutient le 4ème coach de la JA cette saison, après Cheikh Tidiane Bitèye, «Konan», et Mass Dieng.


JEAN PIERRE L. T. SAMBOU

vendredi 5 août 2011

BANCARISATION DES BOURSES DES ETUDIANTS

«Un système salué malgré ses dysfonctionnements»
Suite à une convention signée en 2008 avec l’Etat du Sénégal, Ecobank Sénégal a été choisie  pour exécuter le paiement des bourses des étudiants des universités publiques sénégalaises. Prévue en mars 2011, l’exécution de ce projet que beaucoup de gens considèrent comme le meilleur, démarre timidement qu’au mois de mai à l’université Cheikh Anta Diop.
A peine mis en marche, le système de paiement électronique des bourses des étudiants bat son plein. Chez les payeurs, la nouvelle confirmant l’entrée en vigueur de la bancarisation a été bien accueillie. «Nous avions bien accueilli cette nouvelle, d’autant plus que nous sommes dans un monde qui se modernise. Personne ne peut être contre le progrès. C’est juste un avancement dans ce secteur. Il faut aussi savoir que nous avons collaboré avec Ecobank pour l’application de ce système», a affirmé le porte-parole des payeurs, Oumar Sané.
Réticents au début avec des slogans comme «Non à la bancarisation», les étudiants ont finalement adhéré au principe de paiement électronique.  Trouvé à l’agence de Point E, Pape Ndiaye étudiant en Master 2 à la faculté des sciences et techniques (FST) soutient : «C’est une très bonne chose de percevoir sa bourse au niveau des guichets électroniques. Avec l’ancien système (les étudiants percevaient sous une forme manuelle leurs bourses) on perdait beaucoup de temps. Des fois on peut rester une journée sans étudier et au « finish » on ne parvient pas à se faire payer».
Il poursuit : «Nous continuons toujours à  faire la queue,  mais je crois que tout début est difficile. Se mettre en rang est une habitude estudiantine. Les étudiants préfèrent chaque fois se retrouver tous au même moment et la meilleure solution c’est de former un rang par ordre d’arrivée ».
L’effectivité de ce projet pourrait faire perdre aux payeurs leurs emplois. Mais ces derniers rassurent que l’Etat s’est déjà engagé à les enrôler dans les différentes universités. «Nous avons déjà rencontré le ministre de l’Enseignement supérieur qui a promis de revoir notre situation. Nous serons engagés dans les différentes universités. Parmi nous, il y a des diplômés. Ce que nous déplorons, est que les choses ne progressent pas dans ce dossier, c’est trop lent », a lâché, M. Sané.
L’ancien mode de paiement s’en va avec ses atouts et ses désagréments.  Pas mal d’étudiants crient déjà leur ras-le-bol. Bon nombre d’étudiants rencontrés au siège de ladite banque ne s’en cachent pas. «La situation actuelle est très difficile. Je suis là dans les rangs depuis 8 heures sous ce chaud soleil pour des réclamations. J’ai ma carte mais elle ne fonctionne pas, le code PIN n’est pas activé. En plus, nous sommes mal orientés dans les différents services de la banque. Au début, on nous disait qu’après le dépôt des papiers administratifs, nous disposerons de nos cartes dans un délai de dix jours. Mais tel n’est pas le cas, il y a de nombreux dysfonctionnements», se désole une étudiante en économie.
En effet, il faut aussi noter qu’une bonne partie des étudiants ne dispose pas encore de leur carte «Gab» pour des raisons qu’ils ignorent. La situation risque de ne pas se décanter d’ici la fin de l’année. De ce fait, ces étudiants devront prendre leur mal en patience. Coordonateur du projet de la bancarisation des bourses des étudiants, Alassane Guèye reste muet face à nos moult sollicitations.
En tout cas, les étudiants restent confiants pour une meilleure suite de cette évolution même s’ils soulignent que les inscriptions pour l’ouverture d’un compte devaient démarrer depuis le début de l’année universitaire. «Le nombre de guichets qui est de deux dans l’enceinte de l’université doit être augmenté», confie Pape Ndiaye.
Jean Pierre L. T. SAMBOU






mardi 19 juillet 2011

ENTRETIEN AVEC FRANCOIS MENDY, RESPONSABLE NATIONAL DE LA JEC/S

« Nous accueillons une trentaine de pensionnaires … »
Beaucoup d’institutions sociales existent au Sénégal pour venir en aide aux nécessiteux. La JEC/S (Jeunesse Etudiante Catholique du Sénégal) en est une. Ce mouvement d’action catholique est dirigé par François Mendy depuis novembre 2009. Le responsable national des jécistes du Sénégal nous parle de son mouvement, notamment de sa naissance en passant par ses objectifs jusqu’aux différentes difficultés qu’il traverse. La JEC participe aujourd’hui amplement dans la formation sociale de la jeunesse.
Entretien…

Dites-nous que signifie JEC/S ?
C’est la Jeunesse Etudiante Catholique du Sénégal. Elle est un mouvement d’action catholique spécialisée dans le monde universitaire et scolaire. Elle regroupe en son sein tout individu désirant y adhérer sans distinction raciale, ethnique encore moins religieuse. .. (je coupe)
Vous dites sans distinction de l’appartenance religieuse alors que le sobriquet catholique figure sur le nom que porte votre mouvement. N’est-ce pas là un paradoxe ?
Ce n’est pas paradoxal. Nous n’épargnons personne. D’ailleurs, il y a des fédérations de la JEC qui sont composées de chrétiens comme de musulmans. Lorsque j’étais responsable de la fédération JEC de Kaolack, nous avions une fois accueilli nos confrères de Ndoffane qui sont composés de jeunes musulmans et catholiques.
La JEC est aujourd’hui une grande structure assez bien connue sur le plan international. Mais comment est-elle mise sur place ?
La Jeunesse Etudiante Catholique est née en 1925 en Belgique. Son initiateur est le Cardinal Joseph Cardjin sous l’appellation JOC (Jeunesse Ouvrière Catholique) avec le slogan « Voir-Réfléchir –Agir ». Elle a vu le jour pour favoriser les conditions de vie des ouvriers au sortir de la première Guerre Mondiale où on assistait à une exploitation ouvrière.
Pourquoi ce changement d’appellation ?
Parce-que vu son importance, la JOC décide de s’étendre en milieu universitaire et scolaire sous un autre vocable (JEC). Le but est toujours le même d’autant plus que ces enfants qui sont sensés être soutenu sont des fils d’ouvriers. Ce changement a eu lieu en 1928 avec l’implication du Pape Pie XI. Un nouveau slogan est alors adopté « VOIR-JUGER-AGIR ».
Quels sont alors les objectifs de votre mouvement ?
Nous formons des jeunes pour qu’ils deviennent des leaders conscients et jouent leur rôle dans la société. Nous les initions dans les techniques de rédaction de procès verbal, de compte rendu, de rapport etc. La technique de réunion est aussi l’une de nos formations  parce-ce que comme vous le savez ce n’est pas n’importe comment qu’on dirige une réunion. Dans la JEC, il faut avoir un esprit critique, un esprit de service et un sens de la responsabilité. Le jéciste (membre de la JEC) doit être un modèle pour les autres. Il doit être missionnaire d’évangélisation dans son milieu.
Nous organisons souvent des débats autour des thèmes comme par exemple « la grossesse précoce » pour que ces jeunes sachent quels sont les enjeux et les conséquences sur pareil phénomène. Des fois aussi le débat peut porter sur « l’éducation inclusive » c'est-à-dire une  éducation pour tous et non pour une catégorie de personne. Là nous pensons aux handicapés.
Et quand est-ce que votre mouvement s’est installé au Sénégal ?
Elle est présente au Sénégal depuis 1950 et sera reconnu en 1954 par le mouvement colonial en place. Et ce n’est qu’en 1961 que la JEC est officiellement reconnu par le gouvernement. C’est ici même à Dakar ancienne capitale de l’AOF (Afrique Occidentale Française) en 1998 que s’est tenu son 1er conseil mondial pour étendre les bases du mouvement. Cette rencontre permit d’expliquer les fonctionnements et les origines de ladite structure.
Comment se compose l’organigramme de la JEC ?
Au sein de la Jeunesse Etudiante Catholique, nous avons à sa tête la JEC/Internationale qui a son siège à Paris et secondée par la JEC/Panafricaine qui se trouve à Nairobi. A la troisième position vient JEC/AOF. Et c’est le Conseil national qui boucle ce quatuor.
Lors de vos assemblées générales ou autre rencontre les jécistes sont toujours munis chacun d’un foulard bleu-blanc. Qu’elle est la signification de ce châle ?
Au fait sont les couleurs (bleu et blanc) de notre foulard qui priment. Il y a aussi le logo qui y est imprimé. Le blanc symbolise la pureté, la clarté, la lumière car nous sommes dans un monde plein de problèmes. Le bleu signifie la couleur de l’eau qui est une source de vie. Quant au logo, il est composé d’une croix et d’un épi de blé. La croix traduit notre amour au Christ et que nous sommes des apôtres prêts à annoncer la bonne nouvelle à nos frères. L’épi de blé symbolise la nourriture qui donne une force de vie.
Pour quiconque qui veut adhérer à votre mouvement, quelles conditions doit-il remplir ?
Il suffit tout simplement d’avoir le minimum de collège c'est-à-dire être en classe de sixième.
Pourquoi fixer un niveau d’études ? Mais aussi est-ce qu’il y a des frais d’adhésion à verser ?
Vous savez le travail qui se fait au niveau de la JEC nécessite beaucoup de réflexions. C’est pourquoi le bas-âge n’est pas trop sollicité. Parlant des frais d’adhésion, ce n’est pas une recommandation d’autant plus cela n’est inscrit nulle part dans les textes de la JEC. Mais il faut noter que des fédérations comme celles de Louga demandent cinq cent francs CFA (500f). C’est juste pour avoir quelques fonds leur permettant de bien dérouler leur plan d’action.
Est-ce que la JEC/S rencontre des problèmes dans son fonctionnement ?
Beaucoup même. Notre majeure difficulté c’est la finance. Nous fonctionnons douze mois sur douze sans subvention de l’Etat. Heureusement que la Direction Centrale des Œuvres qui est notre tutrice est notre principal bailleur. Elle nous vient en aide sur tous les plans. Hormis ça, il y a un manque de leadership au niveau local.
Avez-vous pensez à prendre des initiatives pour régler ce problème qui règne au niveau local ?
Bien sûr. Nous avons déjà mis à leurs dispositions des accompagnateurs et des conseillers religieux.
Hormis la formation, qu’est ce que votre structure fait pour ces jeunes ?
Nous avons un centre d’accueil appelé « Le bon samaritain » sis à Fass casier. Il accueille une trentaine de pensionnaires, élèves ou étudiants. C’est un centre à vocation sociale. Musulmans comme chrétiens peuvent y être accueillis. Mais nous favorisons les jeunes issus d’une famille démunie et les orphelins.



Propos recueillis par Jean Pierre L. T. SAMBOU 

mardi 28 juin 2011

Casa Sports chute à nouveau


A l’occasion de la clôture de la 19è journée de Ligue 1 sénégalaise, une victoire ou un nul va porter les sudistes à la deuxième place. Mais à la grande surprise de tous les fans du Casa les « dieux du foot » étaient dakarois. Rien ne marche au Casa de Ziguinchor. L’équipe fanion du sud tarde toujours d’enlever l’épine qu’elle a au pied. Les poulains de Demba Ramata n’arrivent plus à dicter leur loi dans leur antre, Aline Sitoé Diatta. Ce lundi 26 juin, ils perdent à nouveau (2-4) face au Jaraaf de Dakar un match capital. Ils essuient ainsi leur sixième revers de la saison. La bande à Mame Saër Thioune, capitaine du jour occupent dorénavant la cinquième place à cinq points du leader US Ouakam (34 pts). Les médinois, eux qui ont 30 points deviennent dauphin. Le championnat se relance de jour en jour.
Jean Pierre

dimanche 26 juin 2011

Entrtien avec Bamba Kassé, journaliste sportif à l'APS

La fédération sénégalaise de basket vient de choisir le technicien français Alain Weisz pour entraîner l’équipe nationale masculine. Journaliste sportif à l’Agence de presse sénégalaise, Bamba Kassé s’est prononcé sur ce choix et  souhaite le sacre du Sénégal lors de la Coupe d’Afrique des Nations de basket, prévue Madagascar au mois d’août.
Entretien
Alain WEISZ vient d’être porté à la tête de la sélection nationale masculine de basket, que peut-on attendre de lui ?
La seule chose que nous attendons de Weisz et qu’il atteigne les buts assignés par la fédération sénégalaise de basket. Aujourd’hui, l’objectif est de remporter l’Afrobasket et bénéficier d’une place aux Jeux Olympiques de 2012 à Londres.
Est-ce l’homme qu’il faut ?
Je ne sais pas. Mais je crois que si la fédération de basket l’a choisi parmi tant d’autres c’est qu’il présente un bon profil pour coacher les Lions. En tout cas, ce se sont ses résultats qui nous le démontreront.
Ce changement de sélectionneur ne va t-il pas créer un chamboulement au sein de l’équipe nationale, avec ce groupe né lors du tournoi de la Zone 2?
Le Sénégal a un réservoir de joueurs très large. Nous avons beaucoup de basketteurs qui évoluent dans les plus grands championnats étrangers que ça soit en France ou aux Etats-Unis. Mais il faut savoir que ce tournoi est différent de l’Afrobasket. Ainsi, l’objectif du coach est de disposer des meilleurs éléments pour le triomphe final.
Pourquoi choisir un étranger alors que le Sénégal regorge d’entraîneurs locaux expérimentés comme Cheikh Sarr (Douane) et Sir Parfaito Adjivon (DUC) ?
Le choix du coach revient toujours à la fédération. C’est elle qui décide qui est capable de diriger l’équipe ou qui ne l’est pas. Il est vrai que nous avons de bons coaches dans notre championnat national, mais Cheikh Sarr et Sir Parfaito Adjivon n’ont gagné que le tournoi de la Zone 2 en étant les adjoints d’Abdourahmane Ndiaye «Adidas ». Il leur manque encore une expérience sur le plan international. Je crois qu’il est préférable de les laisser continuer à prouver leurs talents.
Le Sénégal a remporté son dernier titre africain en 1997 avec un entraîneur local sur le banc, Bassirou Badji. Ne pensez-vous pas qu’on devrait réessayer le coup avec  les actuels ?
Pas de risque à prendre là-dessus. Il faut un entraineur de haut niveau. Aujourd’hui, nous avons des basketteurs professionnels qui évoluent dans les grands championnats. Prenons le cas de Boniface Ndong qui vient de remporter le championnat d’Espagne avec Barcelone. Il sera très difficile pour lui d’accepter une convocation d’un sélectionneur local qui n’a jamais coaché au niveau mondial, ni même africain.
Choisir aussi un entraineur local permettrait à la fédération et à l’Etat de dépenser moins d’argent dans le paiement des salaires?
Je ne crois pas. Les réalités du basket sont différentes de celles du football. Weisz peut gagner moins que nos locaux. D’ailleurs nos entraineurs locaux lorsqu’on les appelle pour diriger la sélection, ils demandent encore beaucoup d’argent.

Propos recueillis par Jean Pierre L. T. SAMBOU




mardi 21 juin 2011

UN TOUR AU «MARCHE MERCREDI»


Chaque mercredi, le boulevard de la Gueule tapée refuse du monde. Ce lieu accueille toute la clientèle dakaroise. En effet, c’est là où se situe le marché hebdomadaire communément appelé « marché mercredi ». Nous sommes le 25 mai 2011. Vers les coups de 16 heures, à une centaine de mètres du lieu de notre visite, nous sentons déjà le rythme musical qui règne au boulevard. C’est le dernier tube « wouy yayoye » de Viviane Ndour qui coïncide avec notre arrivée. Les quatre coins de cette allée transformée en marché, on entend des cris, de la musique etc. Certains battent des tam-tams. D’autres animent à haute voix, ce qu’on appelle en wolof « le tassù ». La plupart des marchands esquissent des pas de danse pour faire appel à la clientèle. Les deux bras en l’air avec de jolis mouvements, c’est le « youza ». Selon Modou Wane, vendeur d’habits venus de l’étranger ou « feuguë diaye » (friperie), « certains mettent des sons de mbalax ou d’une autre diversité et dansent dans le but d’attirer les clients. Vous voyez même que d’autres le font d’une manière très comique ». Ici au « marché mercredi », tous les moyens sont bons pour vendre son produit. « Tout ça, c’est une façon de distraire, de charmer le public, pour qu’il s’approche de nos marchandises et en achète », poursuit-il. Actuellement, avec la cherté de la vie, « les clients ne sont pas réguliers. Nous voyons un grand monde envahir les lieux sans acheter », se désole Mamadou Mbaye qui vend des montres. Au fur et à mesure que nous poursuivons notre visite, nous constatons que le marché est plein à craquer. L’ambiance bat son plein. La cacophonie reste maitre des lieux. Ici, « vous trouvez tout ce dont vous voulez », dixit Samba, un client de ce marché. Des habits de tout genre pour enfants et adultes, des chaussures de toutes marques, ce n’est pas ce qui manque. Tout est exposé à la portée des clients. Mor Fall, fidèle client venu se payer un jeans, soutient que « l’ambiance au marché mercredi est extraordinaire. Tous mes habits je les achète ici. Les prix sont satisfaisants ». Ces temps-ci, les choses ne marchent pas très bien. C’est en tout cas l’avis de plusieurs marchands, qui d’ailleurs commencent à plier bagages. Le coucher du soleil est tout proche, mais chez certains clients c’est comme si rien n’était. Les uns rentrent, les autres arrivent. Du côté des vendeurs, bien que la majeure partie plie bagages, d’autres continuent à exposer leur produit. Les clients affluent toujours le marché. Interrogé sur le fait qu’elle vienne à pareille heure, une cliente sous le couvert de l’anonymat s’explique, « je préfère venir ici vers 19 heures. Souvent, lorsqu’il commence à faire nuit les vendeurs baissent leur prix ». Un instant plus tard, les gens commencent à déserter les lieux. L’or du coucher du soleil n’apparaît plus. Les lampes installées sur le boulevard servent de lumière aux marchands afin d’arranger leurs affaires. Au moment où nous voulons quitter les lieux, Sérigne Touba Seck vendeur de chaussures pour femmes continue de faire appel aux clients. «C’est la vente aux enchères ici, approchez chères clientes, c’est le dernier produit. C’est pour vous », crie t-il. Sans hésiter ceux qui viennent à peine d’arriver envahissent son étalage. C’est sur ces mouvements que nous quittons les lieux. Espérons que Sérigne Touba va vendre toute sa marchandise et que le mercredi prochain il va servir ses fidèles clients d’autres façons de chaussures.
Thiampou

vendredi 17 juin 2011

Basket : ¼ de finale coupe du maire chez les filles

Le tenant du titre, DUC, vient de se qualifier en démie-finale. Les duchesses ont peiné ce 16 juin au stadium Marius Ndiaye avant de sortir les « ja-women ». Cette rencontre a débuté avec une bonne équipe des étudiantes qui mène au premier quart-temps, 19 à 11. Plus habile sous le panier, DUC garde l’avantage à la pause (32-19). Au retour des vestiaires, les joueuses de Maguette Diop ont du mal à gérer leur avance de 13 points. La vielle dame revenue avec plus d’énergie rejoint son adversaire au tableau d’affichage. A la fin du troisième quart-temps, JA devance 40 à 37. Le moment le plus décisif reste les dix dernières minutes de ce quatrième quart-temps. Le rythme du match change. Mais les coéquipières de Pauline Senghor mènent toujours au score 52 à 51. Les deux équipes se neutralisent jusqu’à l’ultime seconde où DUC obtient une faute et bénéficie de deux lancers francs. Fatoumata Diango victime de la faute, est chargée de sauver son équipe d’une élimination. Heureusement pour tout le public estudiantin venu soutenir leur club. Diango assure les deux points et qualifie son équipe en démie-finale. DUC devra battre USO pour espérer jouer la finale contre Bopp déjà qualifié après sa victoire sur le Jaraaf (55-39).

J.P.L.T.S

Karaté : Open international de Dakar

La fédération sénégalaise de karaté-do organise la 3ème édition, Open international de Dakar les 02 et 03 juillet 2011 au stadium Marius Ndiaye. Ce tournoi sera parrainé par son Excellence Me Abdoulaye WADE, président de la république du Sénégal. A cette occasion, il est prévu un stage d’arbitrage de la WORLD KARATE FEDERATION (WKF) du 30 juin au 1er juillet au centre aéré de la BCEAO de Yoff, sous la direction de Me Raphaël ORTEGA 8è Dan, expert mondial sous l’égide de la Fédération Mondiale de Karaté-do (FMK).
J.P.L.T.S
 

mercredi 15 juin 2011

Entre insalubrité et occupation inégale


eau stagnante entre pavillon H et N
Plus d’un millier d’étudiants logent au campus social de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Dans cette entité, nous trouvons des restaurants à titre privé. Des boutiques, des salons de coiffure entre autres, ornent le décor du campus, sans oublier les ordures qui trainent un peu partout.
La jolie cité des garçons devient de plus en plus dense. Elle est aujourd’hui très fréquentée. La plupart, ne sont pas des étudiants. Certains viennent y vendre divers produits pour gagner leur vie. D’autres sont justes de « petits mendiants ». Les étudiants partagent leur cadre de vie avec ces étrangers. Mais « difficile de vivre aux côtés de nos hôtes », se désole Moussa, étudiant en Licence 3 à la faculté des sciences juridiques et politiques.
 « La plupart d’entre eux occupent illégalement des espaces», poursuit-il. Le fait le plus marquant, c’est l’insalubrité qui règne autour des pavillons J, K et L. Ici, se trouvent des coiffeurs.
Trouvé en face du pavillon M, Mamadou Badji, étudiant en Histoire, explique que « ceux qui coiffent ici, les uns sont étudiants et d’autres non ». Ces coiffeurs occupent un espace dans une intimité illégale. Ils se mettent par rangée. Installent chacun une chaise pour son client. Leur siège est dépourvu de clôture. Ni même un toit pour barrer le soleil. Malgré ce lieu malsain, la majeure partie des étudiants préfèrent y venir « se faire beau ». «Je préfère me raser auprès d’eux, parce qu’ils ont un prix (200f CFA) beaucoup plus abordable. Certes ils sont là d’une manière illicite et salissent notre milieu, mais je crois que c’est aux autorités du Centre des œuvres universitaires de Dakar (COUD) de les déguerpir ».
Les coiffeurs illégaux du campus universitaire se sont pris ces derniers jours aux hommes de Sitor Ndour, actuel directeur du COUD. Ces derniers voulaient les expulser de ces lieux. Selon M. Badji, « nos chers coiffeurs doivent faire comme tous leurs confrères. C'est-à-dire déposer une demande auprès du directeur du Coud pour bénéficier d’une surface légale ».
En tout cas, chaque année ils sont là. Souvent la chevelure coiffée traine un peu partout. Ce qui peut même causer des maladies. Il faut noter que ces coiffeurs sont toujours soutenus par les étudiants à chaque fois que les autorités tentent de les virer. Hormis tout ça, lors des heures de pause leur bruit dérange ceux qui logent environs. Ils ne sont pas les seuls à occuper des espaces sans autorisation du Coud. 

lingerie à côté du pavillon N
A côté du pavillon N, un groupe de femmes se réunit tous les jours. C’est là, où se dresse une « entreprise » de lingerie. Cette base est toujours ornée d’habits sales des clients. Les chemises et pantalons séchés sur la ligne laissent un joli décor. Les couleurs des habits déjà lingés qui brillent, sont parfois très admirables. Malgré ce beau travail, la place qu’occupent ces femmes est aussi d’une acquisition illégale. Les femmes versent à côté l’eau sale des vêtements qu’elles lavent. « Non seulement elles ne payent pas pour occuper cet endroit, elles se permettent de verser dans tous les sens l’eau utilisée pour leur linge », peste un étudiant. Ces femmes changent très souvent de lieu.
A leurs côtés comme par coïncidence, un gros tas de poubelle inaugure le lieu. Les eaux usées qui tombent des douches de ce pavillon forment un oasis. «Ça pue » s’exclame une passante.
Certains étudiants fustigent aussi ces « dahiras » (lieu de récital de versets du Saint Coran) instaurés un peu partout au sein du campus social. « Aujourd’hui, mêmes les espaces nus de certains pavillons sont utilisés comme des lieux de culte, alors qu’une mosquée est là », laisse entendre Ablaye Cissé. Cette idée Modou Gadiaga ne la partage pas. Habillé en boubou blanc, il soutient qu’ « il y a trop de polémiques au sein de la mosquée. Les Ibadous veulent se l’approprier. Je crois que c’est la cause pour laquelle chaque groupe préfère se retirer ».
Malgré cette occupation illégale de l’espace social, où l’insalubrité et la pollution règnent, les étudiants ne se plaignent pas, car faisant de bons chiffres d’affaires. Cette situation de commercialisation dans le milieu universitaire doit pousser les autorités du COUD et étatiques à prendre des mesures afin de stopper ce phénomène qui n’honore pas le Sénégal.

SAMBOU L. T.