mercredi 17 août 2011

PORTRAIT DE PAPE CIRE DIA, ATTAQUANT ET CAPITAINE DU JARAAF (2010-2011)

Pape Ciré Dia
 Après une formation au Jaraaf de Dakar, club de Ligue 1 sénégalaise, Ciré Dia est de ces internationaux sénégalais qui ont monnayé leur talent dans les pays arabes. Aujourd’hui retour dans son club formateur, il en est l’arme fatale.
Actuel meilleur buteur du championnat professionnel sénégalais de L1, Pape Ciré Dia ne fait que confirmer son talent. Agé de 31 ans, il est marié et père de trois gosses. Comme tout gamin médinois qui rêve d’évoluer dans le champ footballistique, il entra tout petit à l’école de football. «J’ai commencé ma formation sous les ordres de Dame et de Alioune Diop, puis avec Aliou Bargass et Diecko à l’école de football Ousseynou Diop de la Médina», lâche t-il. Après ce cycle primaire, cap est mis sur le Jaraaf de Dakar. Dans ce club, la semi-professionnalisation semble être de mise avec le respect de la catégorisation des joueurs. «C’est au Jaraaf que j’ai suivi tout le processus de ma formation. D’abord chez les minimes avec Pa Ass, puis les juniors en passant par les cadets jusqu’aux séniors», précise Dia. Cette conception donnera des fruits. La saison 98-99, ce fut le moment tant attendu, l’année de la découverte. L’attaquant des Vert et blanc est intégré dans l’équipe A. «J’ai joué mon premier match avec les seniors alors que j’étais dans la catégorie junior. Nous avions gagné 2-0 contre la Sonacos à Diourbel. J’avais marqué l’un des deux buts», dit-il. La réussite lui ouvre ses portes, le Golfe fut sa destination. Il signe un contrat de deux ans à Al-Salmiya, club de première division au Koweït. Deux ans plus tard, il s’engage avec une équipe de la même division, Sportive de Koweït.

«Si tu ne sais pas où tu vas, reviens sur tes pas», dit l’adage. Le Climat devenu dangereux dans cette zone, l’homme à la taille moyenne (1m81) décide de rentrer au bercail, dans son club formateur alors que la phase aller du championnat venait de se boucler. Il prit le train en marche en ne jouant que 12 matchs. Plus conquérant, il devient le meilleur buteur du championnat avec 18 réalisations. Sans surprise, il est élu meilleur joueur local et fait partie des lauréats pour le Lion d’or. Son instinct de buteur et sa façon d’éliminer l’adversaire font de lui un bon buteur d’autant plus qu’avant il jouait comme numéro 10. Ayant personnellement tout gagné au pays, le condisciple d’Henri Camara au Jaraaf retourne dans les pays arabes. Cette fois, en Turquie avec le Rizespor en première division. Son contrat arrivé à terme, il dépose ses baluchons au Maroc, au Raja de Casablanca. Pour sa première année, il est champion du Maroc avec son club. Il est éliminé en ¼ de finale de la ligue des champions par le Sétif d’Algérie. Sa deuxième année, il regagne le championnat. Mais à 6 mois de la fin de sa clause, il est retenté par le Golfe où il obtient un contrat d’un an avec Al Wussel en Dubaï. C’est là où commencent les problèmes. «Henri Michel, le coach, qui avait tant besoin de moi refuse mon départ. Et comme je tenais à partir personne n’y pouvait rien. Je ne respectais plus les entrainements. Il faut savoir que j’avais auparavant trouvé un accord avec le président du club», confie t-il. C’est ainsi que notre robuste attaquant avec ses 83kg rentre chez lui. «J’arrive au pays avec le début du championnat. Grâce à Youssou Dial (actuel président de la section de football du Jaraaf), je pus débuter dès la 8ème journée avec le retour de Lamine Dieng sur le banc. Ce ne sont pas les contacts qui manquent mais je laisse la tâche à mon agent qui me demande d’être performant avec mon club», s’explique Pape Ciré. Même si son équipe est à 7 longueurs du leader USO et à six journées de la fin, la star du club de la Médina souhaite remporter le championnat en plus du titre de meilleur buteur. Lui, qui a déjà goûté aux saveurs de la sélection nationale «croit en ses qualités» et ne compte point réfuter une convocation en équipe nationale.
JEAN PIERRE L. T. SAMBOU

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