vendredi 25 mars 2011

La lutte au devant de la scène sportive


De nos jours, la lutte est la discipline sportive la plus suivie au Sénégal. Elle est l’un des thèmes d’actualité dans les « Grand-Place ». Pour dire que là où hommes, ou femmes, ou jeunes se rassemblent le seul sujet au cœur des débats c’est la lutte avec ses lutteurs.

Les temps ont changé. Aujourd’hui ici à « Galsen » pour être écouté, il faut parler du phénomène de la lutte. Cette dernière est devenue sujet quotidien dans notre milieu. Dans certains quartiers de la banlieue, tel Pikine, jeunes garçons et filles à longueur de journée imitent les lutteurs à travers leur bakku. Cette danse des lutteurs est une séance lucrative qui nourrit le cœur de ces petits. La lutte en tant que pratique sportive gagne du poil. Lors des combats de lutte, le stade est toujours plein à craquer. Le public sénégalais est devenu amateur de Lamb.
Malgré ses bienfaisances, la lutte traîne aujourd’hui des soucis dans sa pratique. Lors des combats de lutte avec frappe, il arrive que le sang coule. Les lutteurs sont devenus boxeurs. Ce qui est encore  dangereux, le public vient au stade muni d’instruments agressifs. Il arrive même qu’ils se frottent entre eux. Par ailleurs, le phénomène mystique s’amplifie et crée parfois des dommages.
Hormis ces inconvénients ; la lutte a aujourd’hui permis une baisse des cas d’agression et même de vandalisme dans le pays. Une bonne partie de ces malfaiteurs s’est convertie à la lutte. Tous ces jeunes qui trainaient dans les ruelles dakaroises errent maintenant dans les camps d’entrainement des écuries de lutte pour se faire former dans cette discipline.
Sur le plan de l’infrastructure, le gouvernement sénégalais a promis de construire une arène au profit de tous ces lutteurs, promoteurs et amateurs.
Parallèlement à tout ceci, le fait que supporters s’agressent avant et après combat de leur lutteur préféré n’es-il pas à un obstacle à l’ascension de ce sport culturel?

J .P.L.T.S

CONFERENCE SUR LA TUNISIE AU CESTI

« Le peuple n’était pas libre socialement »
Les étudiants du Centre d’Etudes  des Sciences et Techniques de l’Information (CESTI) ont accueilli dans l’après midi du 09 Février 2011 dans leurs locaux Madame Sophie BESSIS, journaliste tunisienne. Elle était invitée pour présider une conférence au sujet de la Tunisie, notamment sur le soulèvement populaire que vient de connaître son pays.
La Tunisie avec ses 10 millions d’habitants est un pays du Maghreb, au nord de l’Afrique. Son indépendance a été acquise en 1956, puis une fin de la monarchie en 1957. Son premier président est Habib BOURGUIBA, « il sera déchu du pouvoir par un coup d’Etat constitutionnel par Ben Ali » selon Sophie BESSIS. Elle poursuit que « ce dernier a régné pendant 23 ans sans partage, notamment de 1987 à 2010. Il dirigera alors le pays tout en incarnant la dictature. C’était lui qui détenait tous les pouvoirs du pays». Le peuple tunisien se sentant lésé de ce dictat s’est révolté. Ce qui contraint Ben Ali de fuir son pays pour se réfugier aujourd’hui en Arabie saoudite. En effet les faits remontent « lorsqu’un jeune marchand de fruits et légumes est basculé devant son étalage par un policier ». Notre conférencière explique qu’ « après  maintes tentatives pour réclamer justice, jamais il n’eût satisfaction ». Et ce n’est que le 17 Décembre 2010, ne pouvant plus s’en soumettre, ce malheureux citoyen décide de se brûler en s’aspergeant d’essence. Cette date marqua le début de la révolution. Le peuple envahira tous les artères du pays pour réclamer plus de considération. Son geste sera payé puisque le président Ben Ali abandonnera le pouvoir pour fuir son pays, le 14 Janvier 2011. A l’en croire, Sophie affirme que « La Tunisie économiquement répondait à ses besoins. La difficulté majeure du peuple c’était qu’il n’était pas libre socialement ». La population ne pouvait s’exprimer, les médias non plus. Ce départ du dictateur tunisien marquera l’histoire de tout un pays, de tout un continent et même du monde. Ainsi s’ouvre certes d’autres portes qui comme le souhaite la Tunisie, vers la démocratie. Le sourire est retrouvé, c’est la liberté. Mais laissons le temps juger.

Jean Pierre Laurent Tambo SAMBOU