lundi 27 août 2012

L'agriculture à Temey-soubalbé : peu d'argent pour le gazoil

Les habitants de Temey-Soubalbé cultivent divers produits sur des hectares douze mois sur douze. Une façon pour eux de s’assurer de leur alimentation quotidienne après les récoltes. Mais c’est la cherté du gazoil qui handicape leur travail.

« Qu’ils diminuent le prix du gazoil », martèle Bilal Fall, un agriculteur. Les paysans de ladite zone veulent que le gouvernement les assiste dans leur fonction. Ils estiment qu’ils n’ont pas assez d’argent pour se payer du gazoil nécessaire à l’utilisation des motopompes pour l’arrosage. « Nous lançons un appel aux autorités étatiques pour qu’ils pensent à nous. Le prix d’un litre de gaz-oil est trop cher.», disent-ils. Ils achètent les quatre litres nécessaire à l’arrosage d’un champ pour une durée d’une semaine à 4000F Cfa. Pour s’en procurer, c’est aussi une autre difficulté. Ils vont jusqu’à Richard-Toll. Les motopompes qu’ils utilisent, sont déjà trop vieilles. Ces agriculteurs, pères de famille n’ont que cette activité pour survivre à leurs besoins.
La pastèque, l’arachide, l’oignon, l’aubergine ou l’oseille, sont plus cultivés à Temey-soubalbé. Les litiges fonciers connus dans cette zone ont un peu troublé le développement des activités agricoles. Aujourd’hui, tout semble être à l’ordre, car « chacun garde maintenant sa petite hectare », confie Diop Keudjé, agriculteur. Ils ont oublié tout ça. Les travaux champêtres se poursuivent même si ils n’avaient pas totalement cessé. Actuellement, c’est la pastèque qui domine les cultures. Les populations de Temey-Soubalbé labourent toutes les deux périodes de la saison. En hivernage comme en saison sèche. Et chaque époque, sa culture.
Les affaires agricoles fonctionnent bien ici. Malgré cette situation on constate aussi quelques couacs dans sa pratique. « Les éleveurs sont nos premiers ennemis. Ces derniers ont l’habitude de laisser leur troupeau venir saccager nos cultures », dénonce Bilal Fall. Ces éleveurs pointés du doigt estiment que parfois, il leur très difficile de veiller sur tout le troupeau. Pour eux, les agriculteurs doivent les comprendre. Une idée non partagée par les cultivateurs de Temey-Soubalbé. « C’est leur sale habitude », peste M. Fall. Il faut préciser que des animaux comme les phacochères, les singes, ne sont pas en reste. Ils sont fréquents dans ces champs. Ils les dévastent de la manière la plus extraordinaire. « C’est vers 19 heures que débarquent ces animaux », apprend t-on. Même s’ils sont souvent confrontés aux ennuis et dégâts que leur causent ces éleveurs ou encore les animaux, ces agriculteurs produisent une quantité suffisante de leur produits. Une récolte assez satisfaisante qui leur sert de nourriture. Une autre est vendue. Ces paysans vont même jusqu’à Dakar pour vendre leurs produits. Il arrive aussi que des clients se déplacent jusqu’aux plantations pour se payer ce dont ils ont besoin. Parmi eux, la plupart sont ceux qui achètent en gros pour aller revendre.
Ce ne sont pas seulement les hommes qui gagnent leur vie dans ce domaine. Il y a aussi beaucoup de femmes qui s’y attèlent. Ce secteur est sans doute l’activité qui permet à ces cultivateurs de nourrir leur famille. Selon un des leurs, l’agriculture de l’oignon lui permet non seulement de payer les frais scolaires de ses enfants mais aussi de les donner à menger. Bonnet rouge bien vissé, il avance que « la culture est incontournable ici à Tèmey ».

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