jeudi 27 septembre 2012

10è anniversaire du ‘’Joola’’ : la nation a commémoré sobrement ses disparus


A l’occasion du dixième anniversaire du naufrage du bateau « Le Joola », le premier ministre, Abdoul Mbaye a dirigé la cérémonie en présence de quelques uns de ses ministres et des familles des victimes.

Tristesse, émotion et mauvais souvenirs ont plané hier soir à la place du souvenir. La nation sénégalaise a commémoré le dixième anniversaire du naufrage du bateau « Le Joola », survenu le 26 septembre 2002 aux larges des côtes gambiennes. Sous la présidence du premier ministre, Abdoul Mbaye, les familles des victimes présentes n’ont pas pu retenir leurs larmes. La mer calme, se dégage un vent doux sur ces cœurs qui pleurent toujours leurs disparus.
Le chef du gouvernement a tout simplement déposé une gerbe de fleurs sur les lieux. Pas de discours. La cérémonie s’est déroulée ainsi dans la sobriété et la tranquillité. Un moment plein d’émotion apprécié par les familles des victimes. « C’est vrai, le premier ministre n’a pas voulu se prononcer parce que c’est une cérémonie vraiment émouvante », dit Nassardine Aïdara, président du collectif des familles des vicimes. « Ce n’est pas un lieu pour dire un discours », renchérit-il. Selon ce dernier, le chef du gouvernement a déjà ce qu’il fallait lorsqu’il les a reçus.
Ce geste va rester dans le cœur de ces familles qui ont toujours du mal à oublier cette tragédie. « C’est la première fois depuis 2002 que le gouvernement organise un tel acte. », semble se réjouir le commissaire aux comptes de l’association des familles des victimes, Oumar Diagne. « L’ancien régime a pensé qu’en donnant de l’argent aux familles des victimes, les gens oublieraient sitôt cette tragédie. Mais peine perdue parce qu’on ne peut pas oublier un tel événement tant qu’on ne connaît pas la vérité et que la justice n’est pas passée par là. Difficile de parler de pardon », lâche M. Aïdara. Ainsi douze bouquets de fleurs représentant les nations victimes dans ce bateau y ont été déposés. L’un, a été porté par « Bébé Joola », cette petite dont la maman est l’unique rescapée du drame. « Il n’y a pas eu que des sénégalais dans cette catastrophe », précise M. Diagne.
 Aujourd’hui, la seule chose que veut cette association des familles des victimes, c’est le renflouement du bateau et que justice soit aussi rendue. Pour Nassardine, « Partout où il y a un de vos proches qui décède, la famille fait tout pour ramener le corps. Ceci est une dignité. Abandonner comme ça des corps au fond de l’océan, ce n’est pas décent ni normal », dénonce t-il à la fin d’une cérémonie organisée dans la sobriété.

Décès de Pape Diop, ancien entraineur des Lions : Laye Diaw témoigne

lundi 24 septembre 2012

Léopold Nzalé, Vice-président du comité d'organisation des navétanes au campus : « Jusque là, le tournoi s’est joué sans violence »


« Jusque là, le tournoi s’est joué sans violence »


Organisé pour la première fois, le tournoi inter-pavillon des étudiants de l’Ucad s’achève demain avec une grande finale à l’affiche, pavillon I contre Pavillon K. L’un des chargés de l’organisation, M. Nzalé explique ici l’origine de cette initiative tout en livrant les succès de la bonne organisation.


Comment est venue cette idée d’organiser des navétanes inter-pavillon au campus?
Ce sont les délégués des amicales des étudiants qui ont soumis cette idée au service de l’animation culturelle et sportive (Sacs). C’est ainsi qu’on a étudié cette proposition. Vu qu’elle était favorable, nous l’avons présenté à la direction du centre des œuvres universitaires de Dakar (Coud), qui l’a validé. C’est un travail d’équipe qui a été fait pour en arriver là.

Où est ce que vous avez trouvé des fonds pour l’organisation de ce tournoi ?
Lorsque l’initiative a été reçue, nous sommes retournés voir le directeur du Coud Abdoulaye Diouf Sarr pour l’exécuter. Il nous a signifié qu’il était très fier d’un tel projet. C’était déjà un challenge pour lui parce que l’initiative était noble et  jamais on n’avait organisé des navétanes dans le milieu universitaire. Il faut préciser qu’en cette période le Coud était déjà en fin de session budgétaire. Au plan financier, ce n’était vraiment pas évident d’organiser un pareil tournoi si l’on sait bien qu’il faut beaucoup de moyens. Mais n’empêche, M. Sarr et son équipe ont tout fait pour nous donner des moyens pour tenir ce projet. C’est vrai, nous n’avons pas eu tout ce qu’on voulait mais le directeur a mis à notre disposition tout ce qui devait nous permettre de bien organiser le tournoi.

Hormis le Coud, avez-vous un autre bailleur ?
Depuis le début du tournoi, c’est le coud qui a pris tout en charge. Mais, nous venons d’avoir un partenaire, le CMS (crédit mutuel du Sénégal) qui va nous accompagner pendant la finale. Et c’est l’occasion pour nous de remercier solennellement son directeur général.

« Des surprises pour le vainqueur »

Parlant de la finale prévue demain mercredi 26 septembre, qui est-ce qui est prévu à cet effet ?
Vous savez, une finale c’est avant tout une fête. Ce qui est sûr, il y aura de l’animation et de l’ambiance. Les étudiants sont appelés à venir en masse. Les deux pavillons qui vont jouer la finale à savoir I et K sont entrain de faire un travail extraordinaire par rapport à la sensibilisation pour demander aux supporters de venir assurer l’ambiance sportive et chauffer le stade de l’Enea. Les autorités universitaires et étatiques seront là. Je crois que nous aurons une belle finale.

Et qu’est ce qui est réservé au vainqueur de cette 1ère édition ?
Pour le moment, y a des choses que nous préférons garder. Ce sera des surprises. Une chose est sûre et certaine, le vainqueur comme le vaincu chacun sera primé. A ce niveau, il n’y a pas de soucis à se faire.

Et le meilleur buteur ou bien encore le meilleur joueur du tournoi…
Effectivement, il y a un trophée pour prévaloir leurs talents. Une autre récompense est aussi prévue pour la meilleure équipe fair-play.

Maintenant dîtes-nous, comment avez-vous réussi à mobiliser les étudiants si l’on sait bien que la plupart sont en période d’examens ?
Vous savez ce tournoi est une première dans notre espace et l’idée est venue d’eux-mêmes. En plus, cette année c’est une année universitaire exceptionnelle. Le campus fermait à la mi-août et pour une fois il ne va pas fermer depuis 1994. D’habitude, à pareil moment la majorité est en vacances et chacun rentrait chez lui. Et comme, ils ne vont pas bouger il fallait leur permettre de faire ce qu’ils ont l’habitude de faire, c'est-à-dire jouer les navétanes. A travers ce tournoi, on veut montrer aux Sénégalais qu’on était capable d’organiser des navétanes sans violence parce que de nos jours violence semble rimer avec navétanes.

« Rien n’à signaler sur la violence »

Ce qui veut dire qu’il n’y a jamais eu de violence depuis le démarrage du tournoi ?
Oui, nous rendons grâce à Dieu que tout se passe bien jusque là. Depuis le début de la compétition aucun signe de violence ne s’est manifesté. La finale c’est dans 48 h (demain) et nous espérons et souhaitons que ce soit le cas. J’ose dire si tout s’est joué sans violence c’est parce que l’arbitrage a bien joué son rôle.

Voilà, ces arbitres sont rémunérés ou pas ? Mais aussi, est-ce qu’ils sont des étudiants régulièrement inscrits ?
Bien sûr. On pouvait aller chercher ailleurs mais comme il y a une rémunération et que c’est une compétition entre étudiants, il fallait donner une chance aux étudiants en formation d’arbitrage de s’exprimer et de prouver leur talent sur le rectangle vert. L’université a toujours donné de bons arbitres au sport sénégalais, c’est le cas de Ndob Seck qui a officié la finale de la coupe du Sénégal (remportée par HLM devant Renaissance par 4 tirs au but à 2 après O-O en temps réglementaire). Sinon parmi ceux qui ont arbitré notre tournoi, il y a même des arbitres fédéraux.

Et quelle est la somme dégagée pour couvrir tout le tournoi ?
Dans ce milieu, il faut éviter de faire allusion à l’argent. Par expérience je pense que ce n’est pas le plus important. L’essentiel ici, est que le tournoi se passe dans d’excellentes conditions et que tous y sortent vainqueur et très satisfait. Vous savez, le milieu auquel nous sommes est souvent source de problèmes.
Au début, lorsque le projet est lancé 95% de la communauté universitaire pensaient que c’est une utopie. Il y avait beaucoup de préjugés sur ce concernant l’effet de la violence qui sévit toujours lors des matchs de navétanes. C’était un défi pour nous et je crois que nous l’avons réussi. Je remercie du coup l’Enea qui a donné gracieusement son terrain de football. Et comme tout s’est bien passé, dès l’an prochain on va réorganiser ce tournoi sous forme de championnat avec des poules et non à élimination directe. Le directeur a déjà assuré son soutien.
« Une seule voiture à notre disposition »

Quelles sont les difficultés rencontrées au cours de ce tournoi ?
Notre dernière évaluation après les huitièmes de finale a permis de savoir immédiatement qu’il y a eu une grande satisfaction. Nous n’avons pas noté beaucoup de contestations. Le seul problème c’était le transport. On avait un seul car à notre disposition qui devait faire la navette entre l’Ucad et l’Enea. Et c’était l’équipe qui voyageait en premier qui gagnait beaucoup plus de temps dans la préparation et la récupération.

Et pourquoi les filles n’ont pas participé ? Elles pouvaient  au moins en joué un match de gala avant celui de la finale.
On n’avait pris la décision de les faire jouer en première heure, soit pour un temps réglementaire de quinze minutes chaque mi-temps. Mais à cause d’un manque de temps, on ne pourra pas l’organiser.  Sinon, il y aura en levée de rideau un match qui mettra aux prises les travailleurs du Coud contre les délégués des amicales des étudiants. Il faut aussi noter qu’on n’écarte pas l’idée d’organiser un match de gala l’an prochain entre les filles de la cité Aline Sitoé et celles du campus.



jeudi 20 septembre 2012

FOOT-TOURNOI INTER-PAVILLON A L’UCAD : I et K pour l’apothéose


Les pavillons I et K vont jouer la finale de la première édition de la coupe du directeur du centre des œuvres universitaires de Dakar (Coud). Ils ont respectivement sorti J et B hier, au terrain de l’école nationale d’économie appliquée (Enea).

Grâce à sa victoire acquise aux tirs au but (4-1) après 1-1 en temps réglementaire, les joueurs du Pavillon K ont dû batailler ferme pour revenir au score avant de sortir leur adversaire du jour, le Pavillon B. « Nous sommes très satisfaits parce que ce n’était pas évident pour nous de sortir vainqueur de ce match et surtout de jouer la finale. Le tournoi a regroupé que de grandes équipes. Ainsi, nous allons nous battre pour remporter cette première édition », a dit Ndème Ndiaye, coach adjoint de K. Habillés en blanc, les locataires du bâtiment B ont été pourtant les premiers à ouvrir le score (32è) par l’intermédiaire de Pierre Samba Faye.
Mais au retour des vestiaires, Ousseynou Barry, capitaine de K, va remettre les pendules à l’heure (50è). Il a profité d’un malentendu entre le portier des blancs et son défenseur central pour égaliser. Avec ce score nul, les deux équipes ont tenté chacune pour inscrire un deuxième. Mais en vain. La série des tirs au but va alors départager ces protagonistes. C’est ainsi que Barry et compagnie vont réussir à s’imposer par quatre tirs à un au détriment du Pavillon B. « Je félicite le vainqueur », avance le coach de l’équipe vaincue, Seydina Ababacar Ngom, avant de poursuivre : « nous n’avons pas démérité car nous avons perdu le combat à la série fatidique des tirs au but ».
« Le ressuscité en finale »
En deuxième heure, c’est le pavillon I qui a réussit le gros exploit en étrillant (4-0) son voisin J.Dès l’entame du match, Achille Corréa et compagnie vont se montrer très engagés. Une détermination qui se comprend. L’équipe du pavillon I avait arraché sa qualification sur tapis vert. « C’est une grande joie pour nous de se qualifier en finale. Je ne trouve pas les mots pour exprimer ma satisfaction », s’est réjoui Alphonse Goudiaby, coach de I. Mouhamadou El Bachir Mall a d’abord repris de la tête un centre de Pape Malick Dembélé pour ouvrir le score (8è). Puis le capitaine Emmanuel Diogou (32è) et (45è sur penalty). Et en fin de match, Mall réussit lui aussi son doublé (69è) pour porter le score à quatre buts à zéro. Du côté des perdants, on ne se prend pas la tête. « C’est le sport qui est ainsi fait et le meilleur a gagné », a lâché l’entraineur de J, Gervais Joseph Badji à la fin du match.
Ainsi, les pavillons K et I vont se croiser le 26 septembre prochain pour la grande finale. Malheureusement, rien n’est prévu pour les vaincus en guise de consolation.

mercredi 19 septembre 2012

Le feu définitivement éteint entre CNG et promoteurs de lutte


Au cours d’une rencontre à huis-clos tenue hier, à l’hôtel King Fahd Palace, le ministre des sports, Malick Gakou, a réussi à réconcilier le comité national de gestion de la lutte (CNG) et les promoteurs.

Tout est bien qui finit bien. Le différend qui opposait les promoteurs de lutte au CNG n’est plus qu’une vieille histoire. Le ministre des sports a réussi à éteindre le feu qui couvait dans l’arène. Et pour y arriver, Malick Gakou a accédé à la demande des promoteurs qui auront désormais deux membres dans le CNG. Soit un dans le bureau et un autre dans le comité directeur de ladite organisation. Aucun nom n’est cité à cet effet. Selon ces deux parties qui faisaient face au ministre des sports, tout est rentré dans l’ordre et qu’il y a eu satisfaction à 100%.
Les frais d’organisation, qui étaient parmi les principales revendications soumises au CNG, ont été revus à une baisse de 50%. « Le problème de la fiscalisation de l’arène est réglé, nous comptons payer et on va le faire. Aucun promoteur ne pourra organiser un combat de lutte s’il ne paie pas d’abord au trésor pour ensuite montrer le papier au CNG. Nous voulons assainir notre milieu, ce qui est très important », a clairement annoncé au sortir de leur rencontre Luc Nicolaï, porte parole du collectif des promoteurs. Toujours selon ce promoteur, la structure dirigeante de lutte a aussi décidé de retirer la caution. Et même le problème relatif aux sanctions pécuniaires est réglé. Ainsi « tout sera mis à l’ordre le 22 septembre prochain après notre rencontre avec le CNG », a rassuré Luc.
« La saison de lutte est ouverte »
Le président du comité de gestion de la lutte, Alioune Sarr, a félicité le ministre des sports tout en précisant que la lutte est une famille qui doit toujours se retrouver. « On s’est bien entendu sur les principes de l’accord. Aujourd’hui, nous avons besoin d’unifier nos forces pour aller en avant dans l’intérêt du peuple sénégalais », a t-il dit
Quant à Nicolaï, il a aussi remercié M. Gakou qui a facilité leur entente. D’ailleurs, il a jugé cette rencontre « fructueuse ». « Ce n’était pas normal de vivre dans une divergence. Maintenant, la situation est décantée et on a trouvé un terrain d’entente. On est prêt à retourner au travail pour le grand bien des amateurs », dixit-il.
Le réconciliateur du jour s’est dit très fier de cette rencontre. « Je félicite les deux parties qui ont trouvé un accord parfait, s’est réjoui le ministre avant d’ajouter que la paix va revenir ». Selon Malick Gakou, la paix et la réconciliation sont les deux principaux facteurs d’avancement de la lutte sénégalaise.
Ainsi, selon le CNG et les promoteurs, la saison de lutte est déjà ouverte, il ne reste plus que de petits détails et le match retour Sénégal-Côte d’Ivoire prévu au mois d’octobre qui va un peu tarder le démarrage sur le terrain.

vendredi 14 septembre 2012

Babacar Touré prend le témoin de la présidence du CNRA


La cérémonie de passation de service entre Babacar Touré, nouveau président du Conseil national de régulation de l'audiovisuel (CNRA), et la présidente sortante, Nancy Ndiaye Ngom, s’est tenue hier, dans les locaux de ladite structure. Un moment saisi par Babacar Touré pour décliner les axes majeurs de ce qui devrait être son magistère…

Babacar Touré a reçu le témoin pour diriger le CNRA. Et cela, pour un mandat de six ans révocable et renouvelable. Le nouveau président qui s’installe a la lourde tâche de « poursuivre un travail » déjà entamé par son prédécesseur. « Vous m’avez convaincu par votre parcours et le groupe qui sera mis en place fera comme vous l’aviez bien fait. Vous avez réalisé beaucoup de choses importantes. D’ailleurs, j’étais heureux lorsque j’ai lu votre rapport de 2011 », a lancé M. Touré aux membres du conseil de régulation sortant. Le tout nouveau responsable de la structure régulant l’audiovisuel a aussi tenu à remercier Nancy Ndiaye Ngom et compagnie.
Pour sa part, Mme Nancy a saisi cette occasion pour dire merci au président de la République et surtout ceux avec qui elle a travaillé ensemble « sans relâche » depuis 2006. Selon la présidente sortante, ce mandat, elle l’a géré en étroite collaboration avec les journalistes dans le respect des règles. « Nous avons eu à surmonter énormément d’obstacles avec succès. Nous avons veillé en ce qui nous concerne, deux élections présidentielles et législatives, une élection sénatoriale et une autre des collectivités locales », s’est-elle réjouie. « Je ne dirais pas que j’ai accompli mon devoir car ce n’est qu’au seuil de sa dernière demeure qu’on l’accompli », a laissé entendre Mme Ngom.
Le président du groupe de presse Sud Communication est bien conscient de la lourde tâche qui l’attend. Car selon lui, les attentes sont nombreuses. Toujours dans son discours, M. Touré a estimé que « la régulation dépend de chacun et de tous. La régulation dans les médias relève de l’éthique et de la déontologie ». Pour lui, chacun est son propre régulateur et que si chacun le devient en soi et pour soi, il n’y aura plus rien à signaler. « Nous ne sommes pas là pour être un gendarme de l’audiovisuel. Nous devons par la médiation aboutir à l’application des lois même s’il y a dès fois des fautes commises par ignorance », dixit-il.
Travailler à élever le niveau de conscience, de culture, de connaissance et dans le cadre de l’intérêt général, c’est ce que veut sans doute veut la nouvelle équipe chargée de veiller sur la bonne production du secteur audiovisuel. Ce qui intéresse Babacar Touré, c’est la régulation de la société car les médias n’existent que pour les sociétés et la régulation c’est le développement du secteur.
M. Touré qui devient ainsi le premier journaliste à occuper cette fonction jusqu'ici réservée à des juristes de formation promet de traiter tous avec équité et justice. La recherche de la vérité dans les faits va être son crédo. « Nous devons être ouvert à toutes les recommandations et opinions même exprimées de manière violente ou contradictoire », a-t-il assuré.
A l’endroit des futurs conseillers du nouveau responsable du centre de régulation, Mme Nancy Ndiaye Ngom précise qu’ils ont la chance de travailler à côté d’un grand homme. « Il a le sens de l’éthique », confirme t-elle. Comme qui souhaitait à son successeur une bonne chance, elle dira « que les prières accompagnent Babacar et son équipe vers un meilleur succès ».

jeudi 13 septembre 2012

PEOPLE : Pape et Cheikh dans un «Esprit live»


Le groupe Pape et Cheikh a lancé officiellement hier, à Just 4 U son nouvel album, «Esprit live». Composé de neuf titres, cet album c’est aussi un mélange de sonorités africaines et occidentales, ce qui marque leur ferme volonté de s’ouvrir sur le marché mondial. Auparavant, une soirée de lancement avait été organisée samedi 08 septembre à Just 4 U et elle a été une grande réussite selon le staff du groupe. «A travers ce produit, nous continuons de prier pour le retour de la paix en Casamance en particulier, dans la sous-région et dans le monde en général», dit Cheikh, l’un des artistes compositeurs. D’ailleurs, l’un des titres s’intitule «Casamance».
Pape et Cheikh ont aussi rendu hommage à la femme. La solidarité, l’espoir, l’abnégation, le pardon et l’espoir sont aussi abordés. «Ce sont des thèmes qui collent à notre société en profondes mutations. Nous avons aussi chanté l’amour qui est au début et à la fin de toute relation », expliquent Pape et Cheikh.
Avant la cérémonie de lancement de leur produit, ce groupe musical a salué l’élan de solidarité nationale à l’endroit des sinistrés. Esprit live est leur cinquième album après Yakaar (2001), Yaye (2003), Mariama (2003) et Yeurmandé (2010).

mardi 11 septembre 2012

HANDBALL : les Duchesses perdent leurs marques


Jadis, on ne pouvait parler de handball chez les dames sans évoquer le Duc. De nos jours, cette renommée tend à disparaitre. Créée en 1970, la formation féminine de handball de l’université Cheikh Anta Diop a perdu certaines de ses caractéristiques.

Son meilleur exploit de la saison, c’est la finale du championnat régional perdue en faveur de Saltigué de Rufisque. Les Duchesses ont été battues sur le score de 25 à 22. Néanmoins, elles peuvent se vanter d’avoir terminé deuxième au niveau régional d’autant plus que depuis quelques années, cette équipe n’a rien gagné. Selon son entraîneur, Papa Ibnou Mohamed Sarr, son dernier trophée remonte de 2008 avec la coupe du tournoi des femmes. En championnat national, le Dakar université club (Duc) a terminé troisième de sa poule dans un groupe de six équipes. D’ailleurs, la compétition s’est jouée en aller simple. Ce qui fait que chacune a disputé trois matchs à domicile et trois autres à l’extérieur. Soit trois victoires contre trois défaites pour Duc, qui présente ainsi pour cette année un bilan assez satisfaisant.
Saison 2011-2012 : un parcours approuvable…
Pas mal, pour une équipe qui survit grâce à son encadrement et surtout aux anciens du club. Pour le coach, « ce n’est pas mal vu tous les ennuis rencontrés au cours de la saison ». Quant au président de la section handball du club, il avance qu’il ne peut parler de bilan car beaucoup de choses ont manqué cette année. Pour Charles Diaw, « le parcours est mitigé. Toutes les compétitions ne se sont pas jouées et le championnat n’a pas été à son niveau. Beaucoup de programmation et de déprogrammation des matches ».
Les compétitions ont démarré tardivement. « Voilà le parcours de l’équipe en championnat national », s’est désolé le coach. D’ailleurs, les filles ont démarré la saison par une défaite (18 à 20) devant le promu, Kaffrine handball. C’est selon Ibnou Sarr, ce qui les a beaucoup handicapé. A en croire Mariétou Guèye dite Soda Dianko, elles n’étaient que huit joueuses à Kaffrine. Ce qui fait qu’elles ont joué avec une seule remplaçante. « Certes, le parcours a été difficile et non fructueux mais il est acceptable bien vrai qu’on n’a pas été à la hauteur. Mais dans l’ensemble, ça c’est bien passé », a fait savoir Mariétou Guèye, capitaine de la formation.
… et plein de problèmes.
Les difficultés financières, matérielles ou infrastructurelles sont très récurrentes dans cette formation du Duc. Cette année, hormis les problèmes d’argent, l’état du terrain laisse à désirer. « Nous avions noté beaucoup plus d’accidents musculaires à l’entrainement que lors de nos matches de compétition », a reconnu l’entraineur. Les dirigeants ont déjà fait part à la direction du centre des œuvres universitaires de Dakar (Coud) de la vétusté de leur terrain d’entrainement. Une demande à laquelle, le Coud a promis de traiter. « Parfois aussi, nous avons des problèmes pour loger nos joueuses surtout les étudiantes. Il n’est vraiment pas facile de trouver un lieu pour les caser », dit M. Diaw.  Vers la fin de l’année aussi avec les examens, les étudiantes sont confrontées à un problème de temps, ce qui peut les empêcher de sécher les entraînements. Les joueuses ne sont pas salariées. « Nous nous efforçons à leur trouver un emploi pour faciliter leur conversion demain », dixit le président de la section de handball du Duc avant de poursuivre « parfois, on les donne des primes de match ».
« Né pour gagner »
Cette équipe de handball a été mise en place depuis décembre 1970. Cazenave Traoré, aujourd’hui chef de la scolarité à l’école supérieure des travaux publics (ESTP) fait partie de ceux qui ont installé cette formation. Il était avec Kader Ndiaye, René Necker pour ne citer que ceux là. « Nous avions fait appel à des anciennes de l’As de cœur de Dakar comme Marie Angélique Sagna, Katy Ndong, Dieynaba Dia, Ayébobo Barry  pour être les premières joueuses de l’équipe », s’est rappelé M. Traoré. Il faut aussi noter à cette époque, la présence d’autres filles venues de Thiès étudiant club ou encore du Casa-Sports. Pour leur première apparition, les Duchesses ont perdu (4-3) contre la Jeanne d’Arc (JA)  la finale du tournoi régional. L’année suivante, 1971-1972, elles ont terminé à la troisième place derrière la JA et le Jaraaf.
Dès 1973, Duc s’offre la coupe du tournoi « Ramuntcho » (nom d’une ancienne maison de vente d’articles sportifs) et le tournoi régional. C’est ainsi, qu’il se qualifie pour jouer le championnat national et doit faire face à La Linguère, Us Rail et Dial Diop, qui étaient de très bonnes équipes. « Nous avions d’abord gagné 13 à 1 La Linguère chez elle à Saint-Louis, puis nous avons sorti l’Us rail (7-4) à Thiès et ensuite Dial Diop (9-7) », a précisé le coach d’alors, Cazenave Traoré. Duc remporte ainsi son premier titre national. Il a même réalisé le triplé en conservant le trophée national jusqu’en 1975. Pour M. Traoré, « ce qui explique cette performance c’est qu’à l’époque il y avait les filles des lycées Blaise Diagne et Maurice Delafosse qui venaient adhérer au club. Même celles qui habitaient les zones environnantes comme Fann Hock, Gueule Tapée, les zones A et B et Point E étaient là aussi ».
« Un lendemain meilleur pour nos joueuses »
Aujourd’hui, le recrutement n’est plus chose aisée. Selon les textes, pour acheter une joueuse en activité, le club intéressé doit verser au club d’origine de l’athlète, 100 000f Cfa. La fédération, la ligue de handball et la joueuse concernée chacun 50 000. Ce qui revient à débourser 250 000f Cfa. Le Duc participe aussi à gérer le lendemain de leurs joueuses.  « On les aide souvent à trouver du travail afin que leur conversion soit facile », précise le président de la section handball du Duc. « Moi, c’est mon intégration au Duc qui m’a permis d’obtenir un gagne-pain », a vraiment la capitaine.
Le seul objectif de cette formation c’est de former une équipe capable de jouer les premiers au Sénégal et même en Afrique. Le temps passe et les choses s’avèrent aussi dures à réaliser car M. Diaw est président depuis deux ans qui dit-il a hérité d’une équipe qui n’était pas à point.
Jean Pierre L. T. Sambou

lundi 3 septembre 2012

Birane Diaw, délégué de quartier de Kao Dagana



Au nom du père …

Connu pour son ouverture à son peuple, Birane Diaw est né et a grandi dans le premier quartier de Dagana, Kao Dagana, dont il est le délégué. Homme de parole, il a toujours incarné la justice dans sa vie. Il est de teint un peu noir.

Il aurait pu être douanier mais le destin a décidé autrement. L’actuel délégué de Kao Dagana rêvait de devenir un douanier. Mais il a été empêché pas son père. « Soit tu y vas et ne reviens plus, soit tu laisses tomber la douane et tu  restes à mes côtés », lui avait dit son père lorsqu’il avait reçu sa convocation pour rejoindre les rangs de la douane. Etant un homme qui écoute toujours les conseils de son père, il s’est soumet. Ainsi, c’est un grand rêve qui s’envole. Cette soumission a fait de lui, un jeune homme intègre qui écoute ses parents.
« Tout ce que je voulais, c’était de servir un jour à la douane. Raison pour laquelle, j’ai tout fait pour être libéré de l’armée et aller passer le concours d’entrée à l’école des douanes, chose que j’ai réussie », se rappelle t-il. « Quand on veut une chose il faut aller jusqu’à bout ». Cette assertion, Birane l’a bien compris. Lors de sa jeunesse, il a aussi servi dans l’armée, juste deux années. C’est un homme plein de conviction et qui cherche toujours à  atteindre ses objectifs.
Depuis 2005, il est le délégué de quartier de Kao Dagana. Il a succédé son père, Guédé Diaw, décédé en mars 2003. Agé aujourd’hui de 67 ans, Birane est « un chef de quartier exemplaire » selon ses pairs. Connu pour son sens de l’écoute, il est un homme ouvert à ses habitants. Il n’hésite jamais de venir prêter main forte aux nécessiteux. Barbe, moustaches et cils déjà blancs, il est comme un patriarche dans son milieu. C’est quelqu’un de très simple dans sa vie. « Il est vraiment un père spirituel pour tous les jeunes du quartier. Il sait distinguer le bien du mal », reconnait un jeune du quartier.
Dans sa fonction de chef de quartier, Birane travaille en étroite collaboration avec la gendarmerie de la ville, Dagana, surtout pour régler certains litiges des gens de son quartier. Parfois aussi, c’est le tribunal qui fait appel à lui pou régler à l’amiable une affaire opposant deux résidents. « Quiconque dans le quartier a un problème, il intervient vite pour essayer de régler ce malentendu afin qu’il n’atterrisse pas à la justice », soutient Ndiaga Ndiaye. M. Diaw est connu comme quelqu’un de sérieux dans tout ce qu’il fait. Avec ses cheveux blancs comme tous ceux de son âge, il porte toujours un bonnet. Birane, c’est aussi un vieil homme respectueux et respecté par ses semblables. Il est simple et correct dans tout ce qu’il fait. Père de huit enfants, quatre garçons et quatre filles, il est monogame.
Bien assis dans son lit et un peu dominé par l’âge, il se vantait tout en se rappelant de ses moments forts de sa vie. C’est aussi quelqu’un qui n’aime pas la facilité. Il est un homme courageux. D’ailleurs son gabarit se fait toujours voir malgré son âge. Birane gagnait sa vie comme presque tous les hommes de cette zone du Walo dans la compagnie sucrière sénégalaise (CSS) jusqu’au jour de sa retraite. De taille moyenne, des biceps assez musclés, il est un homme fort. Le courage reste l’un des éléments caractéristiques que sa population lui reconnait. Et selon beaucoup d’entre eux, « M. Diaw a beaucoup appris de son papa ».