mercredi 6 juin 2012

Dagana : Calèches et motos "jakarta" assurent le transport urbain

Une calèche dans une rue de Dagana

Avec l’absence de taxis clando, les motos jakarta et charrettes sont les moyens de transport les plus utilisés par les Daganois.

Dans la commune de Dagana, le transport urbain est un peu spécial. Par rapport à certains départements du pays où à l’intérieur de la ville les d éplacements sont assurés majoritairement par des taxis, les Daganois utilisent des calèches. A noter que là, il n’y a pas de « clando » en circulation. Selon un jeune de Kao Dagana, quartier de la ville, « des gens avaient tenté plusieurs fois d’instaurer les taxis clando mais n’ont jamais réussi ». Les habitants préfèrent se déplacer avec les calèches. « C’est ce qu’ils ont toujours connu », expliqueront plusieurs Daganois. Ces calèches ne sont pas les seuls moyens de transport dans la commune. Les motos « jakarta » sont aussi devenues un fait à la mode. Avec 200f cfa, on peut se déplacer tranquillement. « Il arrive qu’un client demande à être conduit hors de la commune. Là, le prix varie en fonction de la distance à parcourir », précise Ibou Diallo, un conducteur de « jakarta ». Dans cette ville, certaines charrettes ont même un surnom. Ceci fait leur grande particularité. Il existe des « Balla Gaye II », « Mbarodi (lion en hall pulaar) » « Salagne-Salagne », « Boury », « Nder boy », « Dandé lenol (orchestre Baba Maal) entre autres. Selon Amadou Dia, la quarantaine et charretier, « ce sont la plupart des jeunes qui écrivent ces surnoms sur leur calèches, histoire d’attirer la clientèle », souligne t-il. Cette action de marketing est plus pratiquée par les jeunes charretiers. Amadou pense que ces derniers veulent être au diapason de tout ce qui se passe dans le pays. Chaque calèche peut transporter deux à quatre personnes et le prix du transport varie selon la distance entre 100f et 200f par voyageur. La cohabitation entre conducteurs de « jakarta » et de charretiers est parfois rude. « Il arrive que certains d’entre eux se disputent les clients et, des fois, ils en viennent aux mains », signale un Daganois. Les calèches ne sont pas stationnées dans un seul endroit de la commune. Chaque charretier fait comme il veut. Certains sillonnent dans les artères de la ville à la recherche de clients alors que d'autres préfèrent rester sur place comme au garage ou au grand marché et attendre la clientèle. Contrairement aux conducteurs de calèches, ceux des motos ont un garage. Toutefois, certains parmi eux, n'hésitent pas à aller à la rencontre des clients.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire