mercredi 17 août 2011

VACANCES AU CAMPUS SOCIAL DE L'UCAD


C'est ouvert jusqu'à fin août, mais sans les restaurants

Exit le 15 août date usuelle de fermeture du campus social de l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD). Du moins depuis quelques années. Cette année, les autorités du Centre des œuvres universitaire (Coud) l'ont fixée au 31 août. Reste d'examens à passer et bourses à récupérer obliges.

Cas de force majeure ? Habituellement fermé le 15 août, du moins depuis quelques années, le campus social de l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) ferme ses portes le 31 août. Même se disant non informés de la mesure, les occupants ne sont pas prêts à vider les lieux.
«Nous ne sommes pas prêts à quitter le campus», a été le maître-mot de plusieurs étudiants trouvés, hier en fin de matinée, aux guichets du pavillon I ; ils attendaient de percevoir leur bourse de fin d'année. «Je n'ai pas encore vu d'affiche informant de la clôture du campus. Moi, je ne suis pas contre cette décision, mais je crois que ceux qui gèrent l'hébergement doivent nous mettre, à temps, au courant de tout ce qui se passe. Ils ont cette habitude de nous informer au dernier moment», lâche Mouhamadou Sow, étudiant en 1ère année au département d'Anglais en attente de sa cagnotte.
En fait, c'est le paiement des allocations scolaires qui retiennent la plupart des étudiants. Et les opérations ne se déroule pas sans dysfonctionnement. «Je reviens de la direction générale de Ecobank Sénégal (NLDR : gestionnaire des comptes des étudiants), mais je n'ai pas pu entrer dans mes fonds. Il y avait un monde fou. Demain, je repartirais très tôt là-bas, peut être que je percevrais. Ma carte n'est pas encore active», se désole Marième Bâ, étudiante en 1ère année au Centre d'études des sciences et techniques de l'information (CESTI).
Cependant, d'autres n'en ont pas fini avec les examens. C'est le cas des pensionnaires de la Faculté des sciences et techniques (FST). «Peut-être que c'est à cause des étudiants de la FST que la date de fermeture habituelle est repoussée», se hasarde Mouhamadou Sow, grand boubou de mise et cure-dents à la bouche.

Restos fermés...

Paradoxe, les restaurants sont fermés. En effet, excepté le restaurant de la cité Aline Sitoé Diatta (ex-Claudel), tous les autres ne servent plus de repas. De quoi mécontenter les étudiants encore au campus. «Je n'arrive pas à comprendre pourquoi les restaurants du campus sont clos alors que les étudiants n'ont pas encore délogé», peste Aboubacar Mangane, étudiant en licence 2 à la faculté de droit. qui relève aussi que «le resto de la cité Claudel est un peu éloigné». Les jeûneurs sont du reste obligés de faire quatre cent pas pour prendre leur «ndogu» (coupure). Un petit parcours du combattant pour ventre creux. Les plus nantis, eux, se servent dans les restaurants privés ouverts dans le campus.

Le responsable et son feu vert

Cela dit, une bonne partie des locataires du campus ont déjà plié bagages. Rencontrée à la devanture de la petite porte en train d'attendre un taxi, Catherine Diop, étudiante en première année de Mathématiques, casquette rose posée sur la tête, sous ses pieds une valise et un grand sac de voyage, est sur le point de tourner le dos à cette «galère». «Je rentre chez moi, j'ai terminé mes examens et j'ai déjà reçu mon fric depuis mardi. Je n'ai plus rien à faire ici (campus). Alors, vive les vacances ! », s’enthousiasme-t-elle.
EnQuête qui est allé à la rencontre de Momar Diop, le chef de service des cités du campus de l'UCAD, s'est vu refusé l'accès à l'information. M. Diop n'a pas voulu se prononcer sans feu vert de son supérieur. «Nous ne pouvons nous prononcer sans aucune autorisation émanant de la direction du COUD. Vous deviez auparavant déposer une demande auprès du COUD afin que nous puissions entrer en contact avec vous», se débine-t-il. 


JPLTS 

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