dimanche 26 juin 2011

Entrtien avec Bamba Kassé, journaliste sportif à l'APS

La fédération sénégalaise de basket vient de choisir le technicien français Alain Weisz pour entraîner l’équipe nationale masculine. Journaliste sportif à l’Agence de presse sénégalaise, Bamba Kassé s’est prononcé sur ce choix et  souhaite le sacre du Sénégal lors de la Coupe d’Afrique des Nations de basket, prévue Madagascar au mois d’août.
Entretien
Alain WEISZ vient d’être porté à la tête de la sélection nationale masculine de basket, que peut-on attendre de lui ?
La seule chose que nous attendons de Weisz et qu’il atteigne les buts assignés par la fédération sénégalaise de basket. Aujourd’hui, l’objectif est de remporter l’Afrobasket et bénéficier d’une place aux Jeux Olympiques de 2012 à Londres.
Est-ce l’homme qu’il faut ?
Je ne sais pas. Mais je crois que si la fédération de basket l’a choisi parmi tant d’autres c’est qu’il présente un bon profil pour coacher les Lions. En tout cas, ce se sont ses résultats qui nous le démontreront.
Ce changement de sélectionneur ne va t-il pas créer un chamboulement au sein de l’équipe nationale, avec ce groupe né lors du tournoi de la Zone 2?
Le Sénégal a un réservoir de joueurs très large. Nous avons beaucoup de basketteurs qui évoluent dans les plus grands championnats étrangers que ça soit en France ou aux Etats-Unis. Mais il faut savoir que ce tournoi est différent de l’Afrobasket. Ainsi, l’objectif du coach est de disposer des meilleurs éléments pour le triomphe final.
Pourquoi choisir un étranger alors que le Sénégal regorge d’entraîneurs locaux expérimentés comme Cheikh Sarr (Douane) et Sir Parfaito Adjivon (DUC) ?
Le choix du coach revient toujours à la fédération. C’est elle qui décide qui est capable de diriger l’équipe ou qui ne l’est pas. Il est vrai que nous avons de bons coaches dans notre championnat national, mais Cheikh Sarr et Sir Parfaito Adjivon n’ont gagné que le tournoi de la Zone 2 en étant les adjoints d’Abdourahmane Ndiaye «Adidas ». Il leur manque encore une expérience sur le plan international. Je crois qu’il est préférable de les laisser continuer à prouver leurs talents.
Le Sénégal a remporté son dernier titre africain en 1997 avec un entraîneur local sur le banc, Bassirou Badji. Ne pensez-vous pas qu’on devrait réessayer le coup avec  les actuels ?
Pas de risque à prendre là-dessus. Il faut un entraineur de haut niveau. Aujourd’hui, nous avons des basketteurs professionnels qui évoluent dans les grands championnats. Prenons le cas de Boniface Ndong qui vient de remporter le championnat d’Espagne avec Barcelone. Il sera très difficile pour lui d’accepter une convocation d’un sélectionneur local qui n’a jamais coaché au niveau mondial, ni même africain.
Choisir aussi un entraineur local permettrait à la fédération et à l’Etat de dépenser moins d’argent dans le paiement des salaires?
Je ne crois pas. Les réalités du basket sont différentes de celles du football. Weisz peut gagner moins que nos locaux. D’ailleurs nos entraineurs locaux lorsqu’on les appelle pour diriger la sélection, ils demandent encore beaucoup d’argent.

Propos recueillis par Jean Pierre L. T. SAMBOU




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