lundi 27 août 2012

Pain cuit au feu de bois : un produit local bien apprécié


À Bokhol, on fabrique à grands pompes le pain traditionnel. C’est un produit alimentaire bien aimé des populations. Il est consommé là-bas beaucoup plus que le pain moderne des boulangeries modernes.


Des boulangers au travail

Des sacs de riz vides servent de rideaux de fenêtres. Des tôles de zinc sur lesquels sont posés de gros bâtons et de grosses pierres font office de toit. Des tubes en fer fixés au dessus des parties inférieures de la boulangerie traditionnelle laissent échapper de la fumée issue du four. Cette boulangerie construite, il y a un an, peine toujours à être parachevée, faute de moyens. « Je sais bien qu’il reste des travaux à faire » affirme Omar Diallo devant les inquiétudes d’une cliente sur l’état de son atelier.
A l’intérieur du bâtiment de briques en banco, deux boulangers l’air négligé s’activent à pétrir la farine sur une table en bois. La musique que débite un transistor accompagne chacun de leurs gestes sous une chaleur torride. Avec l’hivernage qui s’installe, Omar Diallo chef de l’atelier est bien conscient des dangers qui guettent ses locaux, avec les pluies qui s’annoncent. « On travaille tous les jours à partir d’une heure du matin pour descendre à 15 heures. C’est seulement les lundis qu’on travaille de 23 heures à 15 heures », soutient-il  en modelant la pate de farine.
Four traditionnelle de pain

Ce travail n’est pas du tout facile surtout en cette période de fortes chaleurs. Il nécessite une grande concentration et demande beaucoup de temps. « On commence d’abord par former des boules avec la pâte de farine », explique le patron. Et ce n’est qu’après ceci, qu’ils transforment ces boules en baguettes. Ensuite, une poudre en farine est mise dessus. Selon eux, c’est une manière de protéger leurs produits contre la poussière ou encore les mouches présentes sur les lieux. « Avec ce système, nous produisons des aliments propres », rassure l’un d’eux.
Pour obtenir ces boules ou baguettes, ces deux hommes utilisent d’une vingtaine de litres pour 25 kilos de farine. Une petite quantité de levure et de sel sont prévues lors du mélange. Le temps de la cuisson varie d’une dizaine de minutes. Le bois qu’utilisent ces boulangers est acheté à 4000 à 6000f Cfa le chargement de charrette. Selon le patron, ils peuvent utiliser trois voire quatre sacs de bois les lundis. Après avoir formé beaucoup de baguettes, l’heure est à la cuisson. « Mais avant de les mettre au feu, il faut s’assurer que le bois a bien brûlé », explique les frères Bâ.  Ce qui signifie que le bois doit complètement brûler jusqu’à devenir charbon. Là, ils peuvent insérer leurs boules de pâte de farine qu’ils couvrent avec un tissu blanc. A en croire ces derniers, ce textile empêche le pain de noircir. Ainsi, Omar et Amadou placent leurs produits sur des planches placés à l’intérieur du four.
Le pain cuit dans la boulangerie traditionnelle est très apprécié par la majorité des  Bokholois. Bocar Lam, boutiquier depuis quatre ans dans ce village confirme que « ses clients achètent beaucoup plus ce pain que celui moderne ». Il est beaucoup plus économique mais aussi moins cher. Son prix revient à 100f la miche alors que le pain moderne coûte 175 f. « Je préfère payer du ‘’mbourou bane’’ parce que c’est moins coûteux », avance sous le couvert de l’anonymat un père de famille venu sen procurer.
Même s’il est bien aimé des populations, la fabrication de ce pain cause aussi beaucoup d’ennuis à ses fabricants. Ils sont obligés d’en préparer une quantité approximative. Sinon s’il en reste, ils ne pourront plus le vendre à bon prix et il impossible de le garder plus de 24 heures surtout en cette période où il fait chaud. Amadou et son grand frère estiment le sac de farine trop cher. « Nous prions au nouveau gouvernement de revoir le prix du farine. 22 000f Cfa, le sac c’est très coûteux pour nous parce que pratiquement on ne gagne pas beaucoup comme bénéfice », lâchent-ils. L’autre souci de ces boulangers traditionnels c’est aussi la cherté du bois. Pour l’heure, les Bokholois se servent bien de leur pain préféré tous les matins pour les besoins du petit déjeuner.

L'agriculture à Temey-soubalbé : peu d'argent pour le gazoil

Les habitants de Temey-Soubalbé cultivent divers produits sur des hectares douze mois sur douze. Une façon pour eux de s’assurer de leur alimentation quotidienne après les récoltes. Mais c’est la cherté du gazoil qui handicape leur travail.

« Qu’ils diminuent le prix du gazoil », martèle Bilal Fall, un agriculteur. Les paysans de ladite zone veulent que le gouvernement les assiste dans leur fonction. Ils estiment qu’ils n’ont pas assez d’argent pour se payer du gazoil nécessaire à l’utilisation des motopompes pour l’arrosage. « Nous lançons un appel aux autorités étatiques pour qu’ils pensent à nous. Le prix d’un litre de gaz-oil est trop cher.», disent-ils. Ils achètent les quatre litres nécessaire à l’arrosage d’un champ pour une durée d’une semaine à 4000F Cfa. Pour s’en procurer, c’est aussi une autre difficulté. Ils vont jusqu’à Richard-Toll. Les motopompes qu’ils utilisent, sont déjà trop vieilles. Ces agriculteurs, pères de famille n’ont que cette activité pour survivre à leurs besoins.
La pastèque, l’arachide, l’oignon, l’aubergine ou l’oseille, sont plus cultivés à Temey-soubalbé. Les litiges fonciers connus dans cette zone ont un peu troublé le développement des activités agricoles. Aujourd’hui, tout semble être à l’ordre, car « chacun garde maintenant sa petite hectare », confie Diop Keudjé, agriculteur. Ils ont oublié tout ça. Les travaux champêtres se poursuivent même si ils n’avaient pas totalement cessé. Actuellement, c’est la pastèque qui domine les cultures. Les populations de Temey-Soubalbé labourent toutes les deux périodes de la saison. En hivernage comme en saison sèche. Et chaque époque, sa culture.
Les affaires agricoles fonctionnent bien ici. Malgré cette situation on constate aussi quelques couacs dans sa pratique. « Les éleveurs sont nos premiers ennemis. Ces derniers ont l’habitude de laisser leur troupeau venir saccager nos cultures », dénonce Bilal Fall. Ces éleveurs pointés du doigt estiment que parfois, il leur très difficile de veiller sur tout le troupeau. Pour eux, les agriculteurs doivent les comprendre. Une idée non partagée par les cultivateurs de Temey-Soubalbé. « C’est leur sale habitude », peste M. Fall. Il faut préciser que des animaux comme les phacochères, les singes, ne sont pas en reste. Ils sont fréquents dans ces champs. Ils les dévastent de la manière la plus extraordinaire. « C’est vers 19 heures que débarquent ces animaux », apprend t-on. Même s’ils sont souvent confrontés aux ennuis et dégâts que leur causent ces éleveurs ou encore les animaux, ces agriculteurs produisent une quantité suffisante de leur produits. Une récolte assez satisfaisante qui leur sert de nourriture. Une autre est vendue. Ces paysans vont même jusqu’à Dakar pour vendre leurs produits. Il arrive aussi que des clients se déplacent jusqu’aux plantations pour se payer ce dont ils ont besoin. Parmi eux, la plupart sont ceux qui achètent en gros pour aller revendre.
Ce ne sont pas seulement les hommes qui gagnent leur vie dans ce domaine. Il y a aussi beaucoup de femmes qui s’y attèlent. Ce secteur est sans doute l’activité qui permet à ces cultivateurs de nourrir leur famille. Selon un des leurs, l’agriculture de l’oignon lui permet non seulement de payer les frais scolaires de ses enfants mais aussi de les donner à menger. Bonnet rouge bien vissé, il avance que « la culture est incontournable ici à Tèmey ».

vendredi 17 août 2012

MARCHÉ HEBDO DE BOKHOL : « GOWÉ » ET PATATE DOUCE MARQUENT LEUR PÉRIODE


La vente de la patate douce et de l’encens marchent très forte à Bokhol, village situé à 11 kilomètres de Dagana. Cette zone se nourrit presque que de ses produits agricoles.

Lorsque la production de l’oignon ou de la tomate diminue, celle de la patate et même de l’encens jouent les premiers rôles. La patate fait partie de ces produits agricoles qui envahissent le marché hebdomadaire de Bokhol. Sa culture se fait en période hivernale comme en saison sèche.
Ce lundi, au marché hebdo de Bokhol, marchands et clients venus de partout envahissent les lieux. Sous un soleil assez brillant, les commerçants s’affairent aux derniers réglages de l’étalage de leurs produits. Quant à la clientèle, certains ont déjà commencé à s’acheter ce dont ils ont besoin. D’autres rodent encore autour des expositions des marchandises. Certes, pour trouver le meilleur produit qui leur convient.
A cet instant même, Ismaïla Gnigue, range ses sacs de patates déjà payés. Cet homme, la cinquantaine atteinte, est un habitué du marché. « C’est ici que je paie toujours mes marchandises », avance t-il. Selon ce « bana-bana », qui vient de Thiès, c’est là où on peut trouver divers produits agricoles à prix intéressant. Ismaïla paye des multitudes de sacs de patates qu’il achemine vers Thiès grâce à un camion. Cette locomotive est toujours à sa disposition, raison pour laquelle il s’approvisionne toujours en grande quantité. « J’achète toujours une trentaine voire une quarantaine de sacs de patate. Le sac coûte 7500f CFA et nous, nous le revendons après entre 10 000 et 11 000f. En fait, ce prix dépend de la période », précise t-il. Le gros problème que rencontrent ces « bana-bana », est la longue distance. La plupart d’entre eux viennent de Dakar et Thiès. Hormis ce cas, une énorme quantité de patate pourrit en cours de route surtout en cette période où il fait très chaud. Avec les camions, ces commerçants mettent beaucoup de temps pour arriver à destination. Ceux qui utilisent les transports en commun, c’est ceux qui payent juste une dizaine de sacs de patates.
Ce qu’il faut surtout retenir, c’est que la culture de la patate douce dans le Walo est pour la plupart une activité réservée aux femmes. Elles n’hésitent pas à se rendre au marché pour évacuer leurs produits. Seynabou Fall, productrice, depuis près de six ans explique comment se passe le commerce de leurs denrées. « Si toutefois après la récolte, la patate n’est pas encore épuisée on est obligé de l’amener au marché avant qu’elle ne pourrisse », soutient la dame. Cet exercice agricole est pour ces femmes le seul moyen de gagner un peu d’argent. « C’est grâce à cette activité que nous gagnons notre vie. D’ailleurs, nous cultivons ici tous les douze mois », dixit Seynabou. En saison hivernale, sont naturellement les eaux de pluie qui arrosent leurs champs de patate. Et lors de la saison sèche, c’est le système d’irrigation qui facilite les activités.
Même si avec cette culture leur gap alimentaire et financier est moyennement réglé, ces productrices se désolent des dures conditions de travail. « La production de la patate douce est trop dure. Elle demande beaucoup de temps. Parfois, nous n’avons même pas le temps d’entretenir notre foyer », explique une d’elles trouvée devant son amas de patate. La bassine coûte 3500f. Et rare sont les hommes qui se font remarquer dans ce dynamisme.
L’encens est aussi exploité à Bokhol. Il est tiré d’une plante qui pousse dans les zones marécageuses. « Gowé », comme on l’appelle en Wolof, attire pas mal de clients, les femmes en général.  Parmi eux, on note ceux qui achètent pour ensuite revendre et ceux qui se payent juste une quantité moyenne pour s’en servir à la maison. Ce produit est beaucoup développé dans cette zone. Son prix de vente revient à 500f le pot (1kg). Les clients viennent aussi des mêmes horizons, Dakar, Thiès, Richard-Toll entre autres.
Le commerce de cette matière n’est pas de nos jours aussi florissant selon beaucoup de producteurs. Pour Khalidou Bâ, « aujourd’hui vu la cherté de la vie, les gens sont plus préoccupés par se trouver d’abord de la nourriture ». Les agents des Eaux et forêts sont ces Hommes que n’aimeraient pas rencontrer en cours de route ces grands commerçants. « Nous rencontrons d’énormes difficultés lors de nos voyages. Les agents des Eaux et forêts nous interpellent à chacun de leur check-point pour nous réclamer des taxes, soit 15f le kilo », se désole Mamadou Bâ.
Aujourd’hui, ces commerçants qui s’activent dans la vente de l’encens unis comme un seul homme lancent un cri de cœur au gouvernement. « L’Etat doit penser à nous. Il faut que les gens sachent que l’encens est un produit de notre culture, c’est une richesse à préserver. Nous souhaitons que le gouvernement nous soutiennent en ouvrant pourquoi pas une usine de transformation de ce produit », martèle t-il Mamadou Bâ. Cette usine que rêvent ces producteurs peut créer des emplois aux jeunes si jamais elle voit le jour.

DANS L'AMBIANCE DE LA TRAVERSÉE DAGANA (SÉNÉGAL) - JEDREL MORGUEN (MAURITANIE


La petite surface d’eau qui sépare Dagana (Sénégal) à Jedrel Morguen (Mauritanie) peut être traversée en moins de dix minutes. Ce sont les pirogues qui assurent la liaison. La moyenne de clients par pirogue revient à une dizaine.
Pour se rendre en Mauritanie, les Daganois ne déboursent que 150 FCFA Cfa. Ce trafic ne se fait que pendant le jour. Soit de 08 heures à 12 heures et de 15 à 18 heures. La traversée de ce fleuve est quand même bien réglementée, selon bon nombre de piroguiers. « La police n’accepte pas que les voyages se fassent au-delà de 18 heures », précise un des leurs. Trouvé sur place, le visage fixé vers le fleuve, un policier surveille les va-et-vient des voyageurs. Pendant ce temps, des enfants se baignent dans les eaux du fleuve. Histoire d’immortaliser cette période où la chaleur fait rage. D’autres préfèrent pratiquer la lutte sur la rive. 
Les petites vagues du fleuve peu agitée atteignent le "garage" des charrettes. Celles-ci sont au service des clients venant de la Mauritanie. Certains charretiers lavent leurs chevaux en patientant la clientèle. Si ceux qui quittent Dagana pour la Mauritanie payent 150 FCFA, ceux qui viennent de Jedrel Morguen, ville frontalière au Sénégal,  ne casquent que 100 Ougiya (monnaie mauritanienne) soit 100 FCFA.
Malgré plusieurs mesures arrêtées pour un meilleur déroulement de la navigation, il arrive que certains ne les respectent pas. Le policier en service confirme : « certes ce sont des cas rares mais il en existe bel bien. Il faut préciser que les déviants qui se font prendre encourent souvent un avertissement ». « Une peine assez légère », lâche un client attendant son heure de départ. La présence d’un homme de tenue sur les lieux est également une mesure préventive contre la fraude. Mais, il arrive qu'un préposé à la lutte contre la fraude soit civilement habillé pour tromper la vigilance des trafiquants. En tout cas, les piroguiers qui refusent de se plier aux principes établis peuvent voir leur pirogue confisquée. Quant aux voyageurs, ils doivent obligatoirement présenter une carte d’identité nationale, un carnet de vaccination et une autorisation de circulation avant d’embarquer. Cette règle est aussi valable de l’autre côté du fleuve.
Le fait le plus marquant dans cette traversée, c’est que chaque matin des femmes mauritaniennes débarquent munies de paniers, bassines ou autres récipients pour aller au marché de Dagana. « C’est ici qu’elles s’approvisionnent en nourriture », dira le policier. Si certaines d’entre elles viennent pour se payer une alimentation, d’autres sont vendeuses au marché.

mardi 14 août 2012

VIOL D’UNE MINEURE DE 15 ANS


Un père de deux enfants risque 5 ans d’emprisonnement
Les faits se sont déroulés à Rufisque au quartier Cité Gabon. Agé de trente ans, Mamoune Masse est accusé de viol et de pédophilie sur F.F, une adolescente de 15 ans.
La présumée victime de viol, F. F, 15 ans, est enceinte de près de deux mois après avoir été violé par Mamoune Masse, marié et père de deux enfants. Le certificat médical atteste qu’elle n’a pas été violentée lors de la relation sexuelle. En l’espèce, les parents de la victime qui poursuivent le présumé violeur estiment que M. Masse a forcé et a abusé de leur fille.
Selon les faits, cette dernière était allée sécher des habits chez sa tante. Là-bas, elle va tomber sous le charme des trois téléphones portables que manipulait M. Masse qui fréquentait aussi cette maison parce qu’un ami lui avait demandé de veiller sur sa famille et son appartement, le temps qu’il revient d’un voyage. Attirée par les appareils, elle lui a demandé de lui offrir un de ses téléphones. Une demande à laquelle il a répondu par la négative.
Très intéressée par cet appareil téléphonique, elle insista de toutes ses forces pour qu’il lui donne. Et selon le prévenu, la petite lui suivait et lui suppliait. Las de cette scène,  il l’invita dans sa chambre pour être loin des regards indiscrets. Là, démarrent les premières tentatives d’une relation sexuelle. Mais à en croire à son témoignage, rien ne s’est passé car il a juste demandé à F. F de rentrer. Mais, la victime précise que M.M lui a recommandé de revenir une prochaine fois afin qu’il lui donne le téléphone qu’elle demandait. La fille reviendra plus tard mais sans trouver le monsieur. C’était sa mère qui était là.
A la barre, la victime dit qu’un jour, au moment où elle partait chez sa tante pour sécher des habits, Mamoune l’a interceptée devant chez lui et l’a forcé à entrer dans sa chambre. C’est ainsi, qu’il a abusé d’elle sans son consentement. Elle avance qu’elle a eu peur de le dire à ses parents pour ne pas se faire battre. Ce n’est qu’après que son père a constaté des changements physiques et lui a demandé ce qui s’est passé. La petite a répondu qu’elle a été violée par M. M. lors de son témoignage, le père de la victime a ajouté que sa fille est atteinte d’une maladie mentale raison, pour laquelle le mis en cause a profité d’elle. Quant au présumé, M. Masse, il a nié les faits tout en reconnaissant qu’il a entretenu des rapports sexuels avec le consentement de F. F. Et cela, à deux reprises. Il soutient que tous ces rapports étaient protégés.
L’avocat de la défense a précisé que M. Masse ne peut être accusé de viol d’autant plus que la fille a consenti. Selon lui, la famille de son client a encore besoin de son père. Pour lui, il faut une application bienveillante de la loi à Mamoune Masse et demande une relaxe. Ainsi, les deux parties sont convoquées à nouveau par le juge le 08 août prochain pour la décision finale.

Un agent de la Lonase poursuivi pour escroquerie


Le prévenu Ibrahima Thioune s’est servi de son étroite liaison d’amitié avec Baïla Wane, ancien directeur général de la Lonase, pour soustraire à Cheikh Sadibou Ashibé, une somme d’argent estimée à plus de neuf millions de francs Cfa.

Les deux hommes se connus il n’y a même pas six mois. Ce temps d’amitié qui a peu duré a été l’occasion saisie par Ibrahima Thioune pour escroquer Cheikh Sadibou Ashibé. C’était pendant la campagne électorale pour la présidentielle du 26 février passé que le prévenu est allé à la rencontre de M. Ashibé. Selon ce dernier, le sieur Thioune était venu lui emprunter d’abord un million cinq cent mille. La partie civile a reconnu que « Ibrahima m’a demandé de lui prêter de l’argent car son ami Baïla Wane en avait besoin pour la campagne ».
Avant ce prêt, M. Thioune avait présenté l’ex DG à son ami. Une manière de lui faire croire qu’il était entretenait une bonne relation avec M. Wane. Quelque temps après ce premier prêt, l’accusé est reparti auprès de son créancier. Cette fois, il lui demande huit millions cinq cent mille francs Cfa. Les motifs sont toujours les mêmes. Cette fois, selon le plaignant, l’accusé « lui avait apporté une montre d’une grande valeur estimant que c’est Baïla Wane qui le lui a confiée le temps qu’il revienne de voyage. Et pour tenter de convaincre sa victime, il lui présente un journal avec la photo de M. Wane où l’on voit la montre  à son poignet ». Des propos entièrement niés par Ibrahima.
Pour vérifier ces faits, le juge a fait appel à Mactar, supposé témoin des faits par son ami Cheikh Sadibou. Devant la barre, ce dernier dit : « Je les ai une fois trouvés tous les deux chez Cheikh entrain de discuter dans le salon. Mais je ne savais pas de quoi ils parlaient. J’ai salué puis j’ai attendu dehors. C’est après qu’il me l’a présenté comme l’ami de Baïla Wane ». Selon le procureur du tribunal, le prévenu encourt une peine d’un an de prison pour ce délit qui lui est reconnu. Mais le juge a décidé de rendre la décision le 8 août prochain. D’après le requérant, l’ancien chef de la société nationale de loterie avait menacé de porter plainte contre son employeur lorsqu’il a été mis au parfum de cette histoire. Actuellement ce n’est plus possible car M. Wane est aujourd’hui incarcéré pour détournement de fonds publics.

vendredi 3 août 2012

Mamadou Ndoye et Fatoumata Diango roi et reine basket 2012

Les meilleurs basketteurs de la saison sont connus après un dépouillement des votes hier, en mi-journée dans les locaux de la fédération sénégalaise de basket-ball (FSBB). Mamadou Ndoye (UGB) et Fatoumata Diango (Duc) sont sacrés Roi et Reine. Ils succèdent au trône de la balle orange sénégalaise, Ibrahima Mbengue (Douane) et Fatou Bintou Thiam (Jaraaf).


Mamadou Ndoye (UGB) et Fatoumata Diango (Duc) sont portés au panthéon du basket sénégalais. Partant avec l’avantage des pronostics avant le dépouillement, le meneur de l’UGB a confirmé tout le bien qu’on disait de lui. Un choix qui pourrait se justifier par rapport à son sacre en championnat national 1 masculin, où il a terminé meilleur joueur de la finale devant le Duc. Joint au téléphone, le meneur de jeu de l’équipe nationale se dit très fier d’avoir réussi à décrocher ce trophée. « C’est un sentiment de fierté d’avoir gagné ce titre après de longues années de travail. Je ne peux que remercier le Bon Dieu », dit-il. Le nouveau roi pense que c’est le fruit d’un travail de longue haleine. « C’est l’aboutissement d’un long processus. J’ai connu des périodes sombres dans ma carrière et cette distinction me permettra de dire dans le futur que je n’ai pas fait le basket pour rien », lâche-t-il. Cette récompense, il la dédie à tout l’encadrement technique de son équipe, aux autorités de l’université, aux joueurs, aux supporters, à sa famille et toute la population environnante de l’université Gaston Berger. En regroupement avec les Lions du Sénégal pour la préparation du tournoi de la Zone 2, Mamadou Ndoye émet son vœu : « Je ne veux qualifier le Sénégal à l’Afro basket 2013 en Côte d’Ivoire ». Chez les filles, l’ailière du Duc, Fatoumata Diango est sacrée reine de la saison. Elle a ravi la vedette à sa concurrente, Ndèye Sène (SLBC), déjà couronnée en 2008 et 2010. Championne d’Afrique 2009 avec les Lionnes, elle a réalisé cette année une grosse prouesse avec son club en remportant le championnat national féminin, les coupes Arc-en-ciel et Maire. Interpellée sur son sacre, Diango dira : « Je suis contente d’avoir été choisie parmi tant d’autres joueuses. Toutefois, je félicite toute l’équipe du Duc, car cela ne serait pas possible sans le soutien de tous. Je remercie toutes les personnes qui m’ont soutenu durant ces années». Une distinction qui est sans doute le fruit d’une forte détermination, sachant que Fatoumata a été dauphine en 2008, 2009, 2010 et 2011. Cette fois, c’était la bonne. « J’ai toujours cru en moi et en mes qualités. J’ai certes été moult fois dauphine, mais Dieu n’avait pas voulu que je sois Reine à cette époque. Cette distinction est une motivation supplémentaire dans ma carrière de basketteuse. De ce fait, je vais redoubler d’effort pour franchir d’autres paliers », dit-elle. D’ailleurs, l’internationale sénégalaise avec son club préparent la finale de la coupe du Sénégal ce Samedi contre les Saint-Louisiennes du SLBC au stadium Marius Ndiaye. C’est là, que les deux meilleurs basketteurs de la saison recevront leur couronne.

Chelsea, le pari du jeu

 Avec les arrivées d'Oscar et d'Eden Hazard notamment, Chelsea a fait le pari du jeu pour tourner la page Didier Drogba.

Chelsea a tourné la page. La plus belle de son histoire d'ailleurs. Sacrés champions d'Europe au mois de mai, les Blues sont au début d'une nouvelle ère, celle de l'après Drogba. L'attaquant ivoirien, parti au Shanghai Shenhua, incarnait le style athlétique et combatif de l'équipe londonienne. Confirmé dans ses fonctions de manager, Roberto Di Matteo a choisi un nouveau cap. Celui d'un jeu basé sur la technique et la créativité.
Le recrutement du sixième de la dernière Premier League va dans ce sens. Mercredi, il a frappé un deuxième coup retentissant sur le marché des transferts en signant le jeune meneur brésilien Oscar, arraché à l'Internacional pour pas moins de 30 millions d'euros. Auparavant, Chelsea avait réalisé l'une des transactions les plus chères de l'été en s'attachant les services du stratège lillois Eden Hazard, contre près de 40 millions d'euros. Avec l'international allemand Marko Marin venu du Werder pour un peu moins de 10 millions de livres, et le jeune Belge Kevin de Bruyne, arrivé de Genk, ce sont pas moins de quatre milieux offensifs qui sont venus renforcer les rangs des Blues cet été. Sans compter l'Israélien Yossi Benayoun de retour de prêt à Arsenal.
La politique de recrutement est claire, d'autant plus que Chelsea n'a pas enregistré de départ au milieu du terrain. Outre Drogba, les Blues ont libéré Jose Bosingwa, un défenseur, et Salomon Kalou, un attaquant. C'est d'ailleurs dans ces deux secteurs que Di Matteo semble le moins armé. En pointe, Fernando Torres apparait comme un titulaire naturel, mais une éventuelle blessure de l'Espagnol pousserait sur le devant de la scène Romelu  Lukaku ou Daniel Sturridge. Deux jeunes joueurs encore un peu tendres pour défendre un titre de champion d'Europe, ce qui explique aussi l'intérêt des Blues pour Lewandowski. Derrière, le départ de Bosingwa retire une solution de rechange au poste d'arrière droit. Paulo Ferreira doublera ainsi les postes des deux latéraux. A moins que Di Matteo ne décide de se renforcer dans ces secteurs après avoir fourni l'essentiel de ses efforts dans l'animation offensive depuis le début du mercato.