lundi 24 septembre 2012

Léopold Nzalé, Vice-président du comité d'organisation des navétanes au campus : « Jusque là, le tournoi s’est joué sans violence »


« Jusque là, le tournoi s’est joué sans violence »


Organisé pour la première fois, le tournoi inter-pavillon des étudiants de l’Ucad s’achève demain avec une grande finale à l’affiche, pavillon I contre Pavillon K. L’un des chargés de l’organisation, M. Nzalé explique ici l’origine de cette initiative tout en livrant les succès de la bonne organisation.


Comment est venue cette idée d’organiser des navétanes inter-pavillon au campus?
Ce sont les délégués des amicales des étudiants qui ont soumis cette idée au service de l’animation culturelle et sportive (Sacs). C’est ainsi qu’on a étudié cette proposition. Vu qu’elle était favorable, nous l’avons présenté à la direction du centre des œuvres universitaires de Dakar (Coud), qui l’a validé. C’est un travail d’équipe qui a été fait pour en arriver là.

Où est ce que vous avez trouvé des fonds pour l’organisation de ce tournoi ?
Lorsque l’initiative a été reçue, nous sommes retournés voir le directeur du Coud Abdoulaye Diouf Sarr pour l’exécuter. Il nous a signifié qu’il était très fier d’un tel projet. C’était déjà un challenge pour lui parce que l’initiative était noble et  jamais on n’avait organisé des navétanes dans le milieu universitaire. Il faut préciser qu’en cette période le Coud était déjà en fin de session budgétaire. Au plan financier, ce n’était vraiment pas évident d’organiser un pareil tournoi si l’on sait bien qu’il faut beaucoup de moyens. Mais n’empêche, M. Sarr et son équipe ont tout fait pour nous donner des moyens pour tenir ce projet. C’est vrai, nous n’avons pas eu tout ce qu’on voulait mais le directeur a mis à notre disposition tout ce qui devait nous permettre de bien organiser le tournoi.

Hormis le Coud, avez-vous un autre bailleur ?
Depuis le début du tournoi, c’est le coud qui a pris tout en charge. Mais, nous venons d’avoir un partenaire, le CMS (crédit mutuel du Sénégal) qui va nous accompagner pendant la finale. Et c’est l’occasion pour nous de remercier solennellement son directeur général.

« Des surprises pour le vainqueur »

Parlant de la finale prévue demain mercredi 26 septembre, qui est-ce qui est prévu à cet effet ?
Vous savez, une finale c’est avant tout une fête. Ce qui est sûr, il y aura de l’animation et de l’ambiance. Les étudiants sont appelés à venir en masse. Les deux pavillons qui vont jouer la finale à savoir I et K sont entrain de faire un travail extraordinaire par rapport à la sensibilisation pour demander aux supporters de venir assurer l’ambiance sportive et chauffer le stade de l’Enea. Les autorités universitaires et étatiques seront là. Je crois que nous aurons une belle finale.

Et qu’est ce qui est réservé au vainqueur de cette 1ère édition ?
Pour le moment, y a des choses que nous préférons garder. Ce sera des surprises. Une chose est sûre et certaine, le vainqueur comme le vaincu chacun sera primé. A ce niveau, il n’y a pas de soucis à se faire.

Et le meilleur buteur ou bien encore le meilleur joueur du tournoi…
Effectivement, il y a un trophée pour prévaloir leurs talents. Une autre récompense est aussi prévue pour la meilleure équipe fair-play.

Maintenant dîtes-nous, comment avez-vous réussi à mobiliser les étudiants si l’on sait bien que la plupart sont en période d’examens ?
Vous savez ce tournoi est une première dans notre espace et l’idée est venue d’eux-mêmes. En plus, cette année c’est une année universitaire exceptionnelle. Le campus fermait à la mi-août et pour une fois il ne va pas fermer depuis 1994. D’habitude, à pareil moment la majorité est en vacances et chacun rentrait chez lui. Et comme, ils ne vont pas bouger il fallait leur permettre de faire ce qu’ils ont l’habitude de faire, c'est-à-dire jouer les navétanes. A travers ce tournoi, on veut montrer aux Sénégalais qu’on était capable d’organiser des navétanes sans violence parce que de nos jours violence semble rimer avec navétanes.

« Rien n’à signaler sur la violence »

Ce qui veut dire qu’il n’y a jamais eu de violence depuis le démarrage du tournoi ?
Oui, nous rendons grâce à Dieu que tout se passe bien jusque là. Depuis le début de la compétition aucun signe de violence ne s’est manifesté. La finale c’est dans 48 h (demain) et nous espérons et souhaitons que ce soit le cas. J’ose dire si tout s’est joué sans violence c’est parce que l’arbitrage a bien joué son rôle.

Voilà, ces arbitres sont rémunérés ou pas ? Mais aussi, est-ce qu’ils sont des étudiants régulièrement inscrits ?
Bien sûr. On pouvait aller chercher ailleurs mais comme il y a une rémunération et que c’est une compétition entre étudiants, il fallait donner une chance aux étudiants en formation d’arbitrage de s’exprimer et de prouver leur talent sur le rectangle vert. L’université a toujours donné de bons arbitres au sport sénégalais, c’est le cas de Ndob Seck qui a officié la finale de la coupe du Sénégal (remportée par HLM devant Renaissance par 4 tirs au but à 2 après O-O en temps réglementaire). Sinon parmi ceux qui ont arbitré notre tournoi, il y a même des arbitres fédéraux.

Et quelle est la somme dégagée pour couvrir tout le tournoi ?
Dans ce milieu, il faut éviter de faire allusion à l’argent. Par expérience je pense que ce n’est pas le plus important. L’essentiel ici, est que le tournoi se passe dans d’excellentes conditions et que tous y sortent vainqueur et très satisfait. Vous savez, le milieu auquel nous sommes est souvent source de problèmes.
Au début, lorsque le projet est lancé 95% de la communauté universitaire pensaient que c’est une utopie. Il y avait beaucoup de préjugés sur ce concernant l’effet de la violence qui sévit toujours lors des matchs de navétanes. C’était un défi pour nous et je crois que nous l’avons réussi. Je remercie du coup l’Enea qui a donné gracieusement son terrain de football. Et comme tout s’est bien passé, dès l’an prochain on va réorganiser ce tournoi sous forme de championnat avec des poules et non à élimination directe. Le directeur a déjà assuré son soutien.
« Une seule voiture à notre disposition »

Quelles sont les difficultés rencontrées au cours de ce tournoi ?
Notre dernière évaluation après les huitièmes de finale a permis de savoir immédiatement qu’il y a eu une grande satisfaction. Nous n’avons pas noté beaucoup de contestations. Le seul problème c’était le transport. On avait un seul car à notre disposition qui devait faire la navette entre l’Ucad et l’Enea. Et c’était l’équipe qui voyageait en premier qui gagnait beaucoup plus de temps dans la préparation et la récupération.

Et pourquoi les filles n’ont pas participé ? Elles pouvaient  au moins en joué un match de gala avant celui de la finale.
On n’avait pris la décision de les faire jouer en première heure, soit pour un temps réglementaire de quinze minutes chaque mi-temps. Mais à cause d’un manque de temps, on ne pourra pas l’organiser.  Sinon, il y aura en levée de rideau un match qui mettra aux prises les travailleurs du Coud contre les délégués des amicales des étudiants. Il faut aussi noter qu’on n’écarte pas l’idée d’organiser un match de gala l’an prochain entre les filles de la cité Aline Sitoé et celles du campus.



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire