En trois ans, il a
connu 3 clubs différents dont USO avec lequel il a été champion du Sénégal en
2011. Trouvé chez lui à Keur Mbaye Fall, le technicien revient sur son parcours
et parle de son avenir.
Son parcours : «Je ne
me considère pas comme un spécialiste des montées»
« C’est après
une blessure qui m’avait empêché de poursuivre ma carrière de footballeur que
j’ai embrassé le coaching. D’abord, comme éducateur sportif au Stades de
Thiaroye Gare. Là, j’ai bénéficié de l’assistance de Feu Omar Bèye qui m’a
beaucoup initié. C’est là qu’a vraiment démarré mon expérience. En 1981, j’ai
obtenu mon diplôme d’initiateur, en 1983 le premier degré et en 1990 mon
deuxième degré au Cneps de Thiès. Ainsi pendant cinq ans, je me suis occupé de la
petite catégorie avant de me voir confier l’équipe sénior que j’ai hissé en 2e
division avec un parcours honorable. J’y suis resté jusqu’en 1996 avant de
rejoindre l’Asc Pétrolier. Là aussi, je réussis l’année suivante à conduire
l’équipe en deuxième division sous la complicité de Khalifa Diallo, le directeur
technique de l’époque.
En 1999, je suis parti à Méridien, actuel Olympique de Ngor,
où je réussis quand même à faire monter l’équipe en seconde division. Après
cette montée décisive, je suis allé à Cambérène alors que l’équipe était en
pleine difficultés dans l’élite. Dommage, je ne suis pas arrivé à sauver
Cambérène de la relégation. Néanmoins, l’équipe s’est améliorée dans le jeu. Ce
fut vraiment ma première expérience au haut niveau. Ainsi, la saison suivante
le comité directeur du club voulant changer sa politique fait appel à un fils
de la localité pour diriger la formation. En 2003, je suis parti à la CSS comme
assistant en s’occupant en même temps de la formation des jeunes. Ce n’est
qu’en 2006 que j’ai pris les rênes de l’équipe. Et 2 ans après, nous retrouvions
l’élite. Par la suite, je me suis engagé avec l’USO en leur permettant de
gagner pour la première fois le championnat. Le titre acquis, le club s’est
séparé de moi et mon aventure ne fût que de courte durée. Sans club un laps de
temps, la Suneor m’a ppellé avec comme objectif la montée en ligue 1.
Malheureusement, on rate la montée après avoir terminé 3e de notre
poule malgré les nombreuses difficultés
qui étaient là. L’administration ne renouvelle pas mon contrat ».
Ses licenciements :
« De grosses déceptions»
« Pour moi, ces licenciements sont dus au fait que les
Sénégalais n’aiment pas les gens qui travaillent. Ils préfèrent plutôt ceux qui
bavardent. Et moi, je n’aime pas trop bavarder. Moi, suis un homme de terrain.
Là, où je suis passé j’ai toujours fait de bons résultats. La qualité du
travail et de la production est importante pour moi. D’ailleurs tous les
sélectionneurs des différentes équipes nationales ne sont pas plus méritants
que moi. J’ai assez d’expérience variée pour avoir longuement vécu dans le
milieu du football. De Dakar au Walo en passant par le Baol. Je suis quelqu’un
plein de caractère et très honnête dans tout ce que j’entreprends. On ne me
manipule pas.
A Suneor, certes les moyens étaient là mais il manquait une
organisation interne au sein du club. Il n’y avait vraiment pas un bon
management et aucun coordonnateur réel entre l’administration et les membres du
staff. En 3 ans, Suneor a remercié 4 entraîneurs. Je pense qu’il y a un
problème à leur niveau. Mais, l’entraineur n’est pas un magicien, il est plutôt
un tacticien. D’ailleurs, à chaque fois que je dois m’engager avec un club, ne
connaissant pas trop l’environnement je préfère toujours signer un contrat d’un
an. Ce, c’est pour me permettre de mieux maîtriser les choses et après de
poursuivre l’aventure. A Ouakam, mon dossier a été mal géré. Je déteste la
tricherie. Mes départs de la CSS et de l’Uso ont été des déceptions. C’était une
déconvenue. Avec les Sucriers je pouvais réussir à gagner le championnat si on
m’avait laissé poursuivre le travail que j’y avais commencé. A Ouakam, il était
possible d’aller loin en ligue des champions. Mais malheureusement, ils ont voulu
meilleur en me remplaçant.
Après pleins de voyages par ci, par là, je retiens quand
même beaucoup de choses agréables. Mon passage à Ngor est l’un de mes suites
qui m’ont le plus marqué. J’ai trouvé là-bas des sportifs qui m’ont bien
accueilli et ont fait de moi un grand ami. On a collaboré dans la sincérité. Sinon,
il y a la CSS qui m’a aussi beaucoup adopté. Les gens me disaient qu’ils aiment
des travailleurs comme moi. Je me rappelle encore en 2011, lors du match aller
CSS-Uso, j’ai senti un énorme soutien de la part de la population qui était
venue en masse au stade pour me soutenir. Ils m’avaient applaudi. Même lors du
match retour ici à Demba Diop, qui avait coincidé avec notre sacre, le public
de Richard-Toll était le premier à me féliciter ».
Son avenir : «L’équipe
nationale A, pourquoi pas ?»
« Pour l’instant, je suis en discussion avec des clubs
de ligue 1 comme d’autres aussi de la ligue 2. Je ne me fais pas de fixation
là-dessus. Je crois même que la première division est beaucoup plus facile à
gérer. En ligue 1, il y a plus de motivation alors qu’en L2 c’est toujours la
montée qui est l’objectif principal. Sinon, à l’heure actuelle je continue à
m’occuper du centre de loisirs d’animation culturelle et sportif (Clacs) à
Rufisque. C’est un projet d’un ami et qui a des partenaires français, italiens
et espagnols.
Toute façon si je reçois une offre sérieuse, je suis
preneur. Ce sera un challenge pour moi. Je pense aussi aux équipes nationales. Les
catégories, cadet, junior, espoir et même locale m’intéressent bien sûr. L’équipe
nationale A, pourquoi pas ? »
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